Kamel Zarrouk, n°2 d’Ansar Charia, en fuite en Syrie, a annoncé, hier, la destruction prochaine de la Tunisie, fief des laïques ennemis de l’islam.
Le leader salafiste jihadiste tunisien a également prédit la victoire d’Al-Qaïda et le triomphe des islamistes en Tunisie. Kamel Zarrouk a adressé hier, dimanche 17 août 2014, à travers un enregistrement audio, un message à ses partisans. Après avoir plaidé la cause de la jeune niqabée arrêtée, la semaine derrière, pour avoir appelé au djihad sur les réseaux sociaux, il a promis d’ouvrir bientôt les portes de la prison de Mornaguia pour libérer ses frères emprisonnés. «La Katibat Okba Ibn Nafaâ ne va pas rester les bras croisés face à tout le mal que lui cause la démocratie, contraire aux principes de l’islam. Elle n’hésitera pas à vous frapper, vous les laïques, là où vous êtes, en Tunisie. Nous n’avons pas oublié la souffrance de nos prisonniers et de nos morts, Bakhti, Golli, Abdelkarim devant l’ambassade américaine, ainsi que la dame tuée chez elle et qui a laissé des orphelins. Nous n’oublions pas notre sœur, incarcérée la semaine dernière. Entre vous et nous, il y a eu du sang. Vous nous avez obligés à prendre les armes et à aller dans les montagnes pour vous combattre, vous massacrer et vous égorger…», a-t-il notamment dit. Kamel Zarrouk a appelé aussi les jeunes à collecter le maximum d'argent pour aider leurs frères en attendant la grande victoire et le retour triomphal des islamistes au pays après avoir fait alliance avec Al-Qaïda. En septembre 2013, la police a été empêchée d’arrêter Kamel Zarrouk à la mosquée Ettawba à Jebel Lahamar, à Tunis. Selon des sources sécuritaires, c’est une police parallèle qui a escorté Kamel Zarrouk jusqu’à la frontière tuniso-libyenne. On apprendra plus tard qu’il a joint ses «frères» d’Ansar Charia à Derna, au centre de la Libye, avant de partir en Syrie. Depuis, il a posté plusieurs vidéos où il appelle au djihad, à la mort du «taghout» et à la reconquête de la Tunisie par les islamistes. Z. A. |
{flike}