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Cinéma: Omar Sharif, une légende s’est éteinte

Omar-Sharif

L’acteur égyptien d’origine libanaise Omar Sharif est décédé, aujourd’hui, au Caire, suite à une crise cardiaque, à l’âge de 83 ans.

En mai dernier, Tarek Sharif, le fils d’Omar Sharif de son premier mariage avec l’actrice Faten Hamam, décédée le 17 janvier dernier à l’âge de 83 ans, a annoncé, dans un entretien au journal espagnol ‘‘El Mundo’’ que son père était atteint de la maladie d’Alzheimer.

Né Michel Demitri Chalhoub le 10 avril 1932 à Alexandrie, dans une famille d’origine libanaise (son père quitte la ville de Zahle au début du XXe siècle et vient s’installer en Égypte), il le fils de Joseph Chalhoub, marchand de bois précieux, et de Claire Saada. Élevé dans le rite grec-catholique melkite, il s’est converti à l’islam pour pouvoir épouser l’actrice musulmane égyptienne Faten Hamama, dont il a plus tard divorcé, retournant au christianisme après son divorce.

Au Collège britannique Victoria d’Alexandrie, il étudie les mathématiques, la physique, le français ainsi que cinq autres langues, qu’il parle plus ou moins couramment : l’arabe, l’anglais, le grec, l’italien et le turc.

Après avoir obtenu un diplôme en mathématiques et physique à l’université du Caire, il travaille pendant 5 ans dans l’entreprise de bois précieux de son père, avant d’aller étudier le métier d’acteur à la prestigieuse Royal Academy of Dramatic Art de Londres.

En 1954, alors qu’il est de retour en Égypte, il est découvert par son compatriote, le cinéaste Youssef Chahine, qui le fait débuter dans ‘‘Le démon du désert’’, pour lequel l’acteur prend le nom de Omar El Sharif. Deux ans plus tard, Youssef Chahine le fait jouer dans ‘‘Les Eaux noires’’, dans un rôle vedette, face à la star égyptienne de l’époque Faten Hamama. Le film est présenté au Festival de Cannes, où il obtient ses premières louanges. En Égypte, Omar Sharif devient une grande star du cinéma en tenant la vedette de 26 films égyptiens.

Il épouse Faten Hamama en 1955, avec qui il a un fils en 1957, Tarek, ce qui augmente sa popularité dans le monde arabe. Ils divorceront en 1968, et Omar Sharif ne se remariera pas.

En 1962, alors qu’il a 30 ans, Omar Sharif joue le rôle du prince du désert Ali Ibn Kharish dans son premier film occidental et international, ‘‘Lawrence d’Arabie’’ de David Lean, aux côtés de Peter O’Toole. Ce rôle lui vaut une célébrité mondiale immédiate, ainsi qu’un Golden Globe du meilleur acteur dans un second rôle 1963 et une nomination pour l’Oscar du Meilleur Second Rôle 1963.

Ce film marque le début de sa carrière d’acteur international et lui vaut une place dans la légende du cinéma mondial. Il s’installe alors avec son fils à Hollywood, où il signe un contrat de sept ans avec les studios hollywoodiens Columbia Pictures.

C’est à cette époque qu’il se sépare de sa femme, l’actrice Faten Hamama, d’un commun accord malgré leurs sentiments, pour «incompatibilité de la vie de couple avec la vie d’acteur international».

En 1965, il récidive avec un triomphe mondial dans ‘‘Le Docteur Jivago’’, une autre réalisation de David Lean, pour lequel il obtient cette fois le Golden Globe Award du Meilleur Acteur en 1965, pour son rôle du poète médecin russe Youri Jivago.

Omar Sharif joue alors dans plus de 60 films américains et français, entre autres avec des personnalités comme Anthony Quinn, Catherine Deneuve, Jean-Paul Belmondo, Barbra Streisand, Henri Verneuil…

En 2003, son rôle d’épicier philosophe dans ‘‘Monsieur Ibrahim et les Fleurs du Coran’’, de François Dupeyron, lui permet d’être récompensé, en France, par le César du Meilleur Acteur 2004. Le film est par ailleurs nommé au Golden Globe Award du Meilleur Film Étranger 2004.

En 2005, il donne sa voix au lion Aslan dans les doublages français et italien du film fantastique ‘‘Le Monde de Narnia’’.

En 2006, il continue à prêter sa voix, cette fois en anglais et comme narrateur pour le road movie ‘‘O Gengis’’ réalisé par Alan Simon.

La dernière apparition de l’acteur, qui était un grand amateur des chevaux et des jeux, remonte à 2013 dans ‘‘Rock the Casbah’’ de Laila Marrakchi.

Z. A. (avec Wikipedia)

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