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Infrastructure routière: Prêt de 200 M$ de la Banque Mondiale à la Tunisie

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La Banque mondiale a approuvé, hier, un prêt de 200 millions de dollars pour un projet de remise en état d’axes routiers en Tunisie.

Le projet d’un montant total de 230 millions de dollars vise à désenclaver des régions sous-développées de la Tunisie. «En améliorant les liaisons routières entre ces régions et le littoral, plus développé, le projet des corridors de transport routier vise à offrir un plus grand nombre d’opportunités, économiques et autres, à environ 373.500 habitants vivant dans des zones défavorisées du pays», indique la BM dans un communiqué..

Le projet va consister à agrandir et rénover quelque 146 kilomètres de routes sur 3 axes. Les travaux porteront notamment sur la route qui relie la ville de Sousse, l’un des principaux centres économiques du littoral, à Kairouan, dans le centre-ouest, cette région accusant un taux de pauvreté (32%) deux fois supérieur à la moyenne nationale. Les deux autres axes relient, d’une part, Siliana, au nord-ouest, à El Fahs, dans le nord-est, et, d’autre part, Zaghouan à Jebel El Oust, au sud de Tunis.

«L’amélioration de l’état des routes, et la réduction des coûts et des temps de transport qui va avec bénéficiera énormément aux régions en retard de développement», indique Eileen Murray, responsable des opérations de la Banque mondiale pour la Tunisie, ajoutant que «ce projet s’inscrit dans le cadre de la stratégie du Groupe de la Banque mondiale déployée à l’appui de l’action menée par les autorités pour promouvoir l’inclusion sociale et économique.»

Les bienfaits du projet s’exerceront à court terme, en ce qu’il favorisera l’emploi des populations locales, mais aussi à long terme, dans la mesure où il fournira une infrastructure essentielle pour le commerce.

Le désenclavement de l’intérieur du pays, en rendant son accès plus facile, moins risqué et moins coûteux, encouragera, par ailleurs, l’investissement privé et la création d’emplois. Il contribuera aussi à combler les écarts régionaux de développement humain.

«Relier les régions sous-développées aux centres d’activité économique est un pan du projet, mais celui-ci permettra aussi de réduire les disparités en améliorant l’accès aux services de santé et d’éducation», précise Vickram Cuttaree, économiste senior spécialisé dans les infrastructures et chef d’équipe du projet à la Banque mondiale.

«En renforçant les capacités du ministère de l’Équipement, de l’Habitat et de l’Aménagement du territoire, le projet va également améliorer l’inclusion et la pérennité des investissements routiers ainsi que mieux protéger l’intérêt public dans la gestion des affaires sociales et environnementales», a ajouté Andrew Losos, spécialiste en Transport et conjointement chef d’équipe.

Outre le Projet des corridors de transport routier, le portefeuille du Groupe de la Banque mondiale en Tunisie est constitué de prêts à l’appui de politiques de développement et de 22 opérations d’investissement et d’assistance technique. Ces opérations comprennent 10 prêts totalisant environ 1 milliard de dollars et 12 dons d’un montant total de 51 millions de dollars, qui portent sur les secteurs suivants: eau et assainissement, eaux usées, décentralisation, financement des micro, petites et moyennes entreprises, et développement rural.

I. B. (avec communiqué).

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