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Attentat de Sousse : Poursuites contre les voyagistes et l’hôtelier?

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Les rescapés de l’attentat de Sousse entament une procédure judiciaire contre les voyagistes et les propriétaires des hôtels.

Des rescapés de la tuerie du Riu Imperial Marhaba, à El-Kataoui, Sousse, le 26 juin dernier, ont fait appel à des avocats pour lancer une enquête sur les conditions sécuritaires de leur lieu de séjour lors de l’attaque qui a coûté la vie à 38 touristes, dont 30 britanniques. Ils auraient l’intention d’entamer une procédure légale contre les tour-operators et les propriétaires de l’hôtel.

Neuf des survivants de cet attentat ont formé un collectif et fait appel à des avocats pour initier une enquête sur l’état de fiabilité de la sécurité de l’hôtel, le jour où le terroriste Seifeddine Rezgui a pu «assez facilement» accéder à l’hôtel, vider 2 chargeurs de son AK-47 et trouver ainsi le temps ample pour massacrer 38 touristes – «sans avoir été beaucoup gêné.»

Le collectif fait remarquer que l’attaque avait fait suite à une série d’incidents terroristes en Tunisie, y compris notamment un attentat avorté sur la même plage de Sousse, en octobre 2013, et l’attaque contre le musée national du Bardo, le 18 mars dernier, qui a coûté la vie à 23 personnes, dont 19 touristes.

Olivier Guitta, expert en terrorisme et directeur de recherche au sein du think-tank britannique The Henry Jackson Society, a déclaré au quotidien britannique ‘‘The Daily Telegraph’’ qu’il a répertorié «pas moins de 50 attentats en Tunisie, depuis 2013.»

Le groupe Irwin Mitchell, un des plus importants cabinets juridiques britanniques, a été chargé par les victimes de l’attentat d’initier en leur nom une enquête afin de s’assurer que les touristes ont été «au moins» avertis du danger qu’il y avait de se rendre dans la zone de la tuerie.

Selon les observateurs, les voyagistes qui ont organisé le séjour des touristes et les propriétaires de l’hôtel pourraient s’exposer à des poursuites faramineuses, se chiffrant à plusieurs dizaines de millions de livres sterling qui devront être payés aux victimes et leurs familles.

Clive Garner, responsable du département préjudice personnel international du cabinet Irwin Mitchell, estime que «l’heure est venue pour tirer cette affaire au clair. A présent que toutes les victimes sont de retour au pays et que les corps des personnes décédées ont été rapatriés, il va falloir déterminer les responsabilités et savoir si oui ou non les mesures de sécurité nécessaires avaient été prises, sur la plage et autour des hôtels à Sousse, le jour de l’attentat.»

Marwan Chahla

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