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Le «républicain» Marzouki plus royaliste que le roi… du Maroc

Moncef-Marzouki-Maroc

En visite au Maroc, l’ancien président provisoire de la république Moncef marzouki a appelé les Marocains à préserver la monarchie et à garder leur roi.

Dans le discours qu’il a prononcé devant le 11e Congrès de la Jeunesse du Parti de la Justice et du Développement (PJD), tenu à Marrakech du 26 juillet au 2 août 2015, Moncef Marzouki a déclaré que «la monarchie marocaine est le symbole de la stabilité et de l’unité nationale et il faut se garder de la remplacer.»

Moncef Marzouki, qui était accompagné d’Adnene Mansar, son ex-chef de cabinet et membre du bureau politique du Congrès pour la République (CpR), a aussi souligné que «malgré le retour des contre-révolutionnaires en Tunisie, en Libye et en Egypte, les peuples se sont libérés».

«Il faut dire que les révolutions commencent comme une force destructive, comme un volcan, pour laisser ensuite la place à la construction et à la créativité. Aussi faut-il une dizaine d’années et plus pour qu’elles aboutissent, comme ce fut le cas pour la révolution française. On ne passe pas de l’obscurité à la lumière directement en appuyant sur un bouton. N’empêche que le tournant historique a bien été pris», a martelé l’ancien président tunisien.

Selon M. Marzouki, le roi du Maroc a saisi le sens de l’histoire et mis en route de vraies réformes, profondes et radicales. Conséquence: «Le volcan s’est apaisé au Maroc grâce à la prévoyance du roi», a-t-il souligné, en plaidant, au passage, pour «un Maghreb uni, qui reconnait la libre circulation des peuples maghrébins».

Comment Moncef Marzouki, l’hyper-républicain, est-il devenu l’avocat des monarchies? Surprenante métamorphose tout de même. La proximité avec l’émirat du Qatar – qui, dit-on, finance généreusement son parti – lui a-t-elle appris à mettre de l’eau dans son lait de chamelle? On est tenté de le penser…

 

Marzouki-et-Adnene-Mansar

Marzouki et Mansar posent devant une banale mosquée, multipliant ainsi les appels du pieds en direction des islamistes.

Evoquant son passage à la tête de l’Etat tunisien, M. Marzouki a déclaré: «Je me suis comporté au palais de Carthage comme un simple citoyen. J’ai accueilli 20.000 enfants au palais. J’ai ouvert chaque vendredi ce palais aux pauvres venant de toutes les régions. Le palais était ouvert aux hommes de culture et aux différentes sensibilités politiques. Je me suis comporté comme président citoyen. J’ai veillé sur la rédaction de la constitution, sur la tenue d’élections libres et j’ai quitté le pouvoir la tête haute après avoir félicité mon adversaire. Je me promène aujourd’hui dans les rues sans garde-corps ou très peu gardé, ce qui n’est pas souvent le cas d’un dirigeant arabe qui quitte le pouvoir… soit pour être enterré ou soit pour être emprisonné».

Bien sûr, M. Marzouki n’a pas cru devoir s’attarder sur les «grandes réalisations» de son règne: la montée de l’extrémisme religieux, le tapis rouge déroulé au palais de Carthage aux salafistes jihadistes, la multiplication des attaques terroristes, l’aggravation du chômage, la détérioration du pouvoir d’achat des citoyens, la creusement de la dette publique, etc.

Les Marocains ne le savent peut-être pas, mais les Tunisiens s’en rappelleront toujours….

Z. A.

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