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Nobel de la Paix au Quartet: Mohamed Abbou s’en moque!

Mohamed Abbou, ex-membre du CPR et secrétaire général du Courant démocratique, s’est moqué de l’attribution du prix Nobel au Quartet du dialogue national.

«C’est comme s’il agit d’un élève qui a réussi son baccalauréat en usant de fraudes. L’essentiel, maintenant c’est qu’il doit se mettre sérieusement au travail pour décrocher sa maîtrise», a-t-il ironisé !

Faisant allusion au rassemblement «Errahil» (Sit-in du départ), organisé en août 2013 au Bardo et réclamant la démission du gouvernement de la Troïka, suite à l’assassinat du député du Front populaire, Mohamed Brahmi, M. Abbou a considéré que «ce qui s’est passé en 2013 était un coup de force visant à renverser la démocratie».

«Cette vérité on ne peut pas la changer sous prétexte que la Tunisie vient d’être lauréate du prix Nobel de la Paix. L’organisation mondiale qui a décerné ce prix ne peut pas connaître mieux que nous la Tunisie», a-t-il ajouté.

Commentant ces propos, l’écrivain et homme du théâtre, Raja Farhat a répliqué en substance que l’attribution du prix Nobel au Quartet est en soi une reconnaissance de la victoire de la démocratie en Tunisie et que, partant, Mohamed Abbou ainsi que d’autres hommes politiques devraient se remettre en question.

«On attend encore, a poursuivi Farhat, que Mohamed Abbou et les autres membres de Troïka procèdent à une autocritique. Abbou parle de la Troïka comme si elle constituait, en soi-même, la légitimité suprême et comme si les 500.000 manifestants au Sit-in du départ n’avaient aucun poids. La majorité de ces protestataires n’appartenaient à aucun parti politique. Ces milliers de manifestants, qui ont occupé la place du Bardo et parmi lesquelles les élites du pays étaient présentes, seraient-ils venus participer à ce rassemblement pour quémander une aumône?!»

«Mohamed Abbou, a encore souligné Raja Farhat, a bien le droit de s’exprimer en toute liberté, mais il doit dire la vérité et éviter de tenir des propos terre-à-terre. De telles déclarations ne devraient pas émaner d’hommes d’Etat ni de chefs de partis, censés jouer un rôle important dans l’avenir politique de la Tunisie».

H. A.

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