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Nidaa : Le président convoqué par huissier notaire

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Le clan de Hafedh Caïd Essebsi convoque, par huissier notaire, le président du parti Nidaa Tounes et son secrétaire général. La scission est imminente…

Une convocation, par huissier notaire, a été adressée, aux membres de l’instance constitutive de Nidaa Tounes, à savoir Mohamed Ennaceur, Mohsen Marzouk, Lazhar Akremi, Boujemaa Remili et Lazhar Karoui Chebbi, pour assister à la réunion du 3 novembre prochain.

La convocation a été signée par plusieurs membres de l’instance constitutive du parti Nidaa Tounes, dont Ridha Belhaj, Hafedh Caid Essebsi, Wafa Makhlouf, Sameh Damak, Mohamed Fadhel Ben Omrane, Anis Ghdira, Selma Elloumi et Slim Chaker. Taïeb Baccouche aurait donné son accord verbalement car il se trouve à l’étranger.

Rappelons qu’une réunion du bureau exécutif devait avoir lieu le 30 octobre mais elle a été déprogrammée par le président du parti Mohamed Ennaceur faute d’accord.

Selon ses promoteurs du clan de Hafedh Caïd Essebsi , la réunion du mardi prochain portera sur la concrétisation des décisions du meeting de Djerba, relatives à la fixation de la date finale de tenue du prochain congrès, ainsi que l’élection de la commission d’organisation du congrès, ce qui aboutira dans les faits à la dissolution du bureau politique définitivement.

Selon les statuts du parti, déposés auprès du ministère de l’Intérieur, l’instance constitutive se compose de 11 membres et ses avis sont pris à l’unanimité, explique un membre du bureau exécutif Nidaa à Kapitalis. Des litiges sont en vue concernant le nombre et  la qualité de « constituant » attribuée à certains signataires dont Mohamed Fadhel  Ben Omrane.

La même source indique que le véritable enjeu de la guerre des clans que vit le parti Nidaa Tounes concerne en fait le prochain congrès. Les amis de Hafedh Caïd Essebsi veulent garantir le mécanisme qui le sert le mieux pour les élections du congrès… en évitant les élections directes par les militants.

Les amis – et obligés – du fils de son père ont jusqu’ici refusé un congrès totalement électoral, comme ils ont refusé la dernière proposition du bureau exécutif d’un mécanisme mélangeant les élections et les désignations.

D’après notre source et même en cas de réunion de l’Instance constitutive, rien ne garantit, pour l’instant, que le clan de Hafedh Caïd Essebsi et Ridha Belhaj puisse forcer la main aux autres membres de l’Instance.

Le tribunal administratif sera-t-il sollicité pour trancher cette guéguerre de clans qui risque de faire imploser le parti au pouvoir? Que pense le président Béji Caïd Essebsi, fondateur du parti, de ce conflit et a-t-il les moyens d’agir pour ramener la paix au sein de sa famille ? Rien n’est moins sûr…

A. B. M.

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