Une vingtaine d’acteurs et d’observateurs sont conviés aux pourparlers concernant la solution de la crise en Syrie, mais la Tunisie est étrangement absente.
On ne comprend pas le désintéressement total de la Tunisie vis-à-vis de ces pourparlers. Notre pays est, en effet, le premier pourvoyeur de combattants jihadistes en Syrie : de 3000 à 7000, selon les sources, et près du tiers des effectifs de l’Etat islamique (Daech).
L’avenir de ces jihadistes devrait être discuté durant les pourparlers, d’autant que beaucoup d’entre eux sont en train de fuir la Syrie sous les bombes russes et américaines pour se replier sur Syrte, en Libye, voire pour retourner clandestinement en Tunisie.
Cette affaire n’est certes pas simple, mais elle ne saurait être ignorée plus longtemps. Et même si un siège pour la Tunisie dans les prochaines réunions sur le conflit syrien n’est pas facile à obtenir, la diplomatie tunisienne devrait se montrer plus entreprenante sur ce dossier.
Mohamed Nafti (général à la retraite).
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