Accueil » Crise du Nidaa: Pétition pour la formation d’un nouveau cadre politique

Crise du Nidaa: Pétition pour la formation d’un nouveau cadre politique

Abdelmajid Charfi a annoncé qu’une pétition a été signée par une élite d’intellectuels tunisiens dans le but d’instaurer un nouveau cadre politique en Tunisie.

Les signataires de cette pétition, qui ont été parmi les plus enthousiastes à la création du parti Nidaa Tounes, ont affiché, à travers ce document, leur mécontentement et leur pessimisme, suite aux promesses non tenues par Nidaa Tounes et face à la situation politique et économique dégradante que vit actuellement la Tunisie.

L’écrivain, universitaire et spécialiste de la civilisation et de la pensée islamique, Abdelmajid Charfi, l’un de ces signataires, a estimé qu’il est « prématuré d’annoncer la mort de Nidaa Tounes, suite au conflit qui secoue ce parti depuis des mois. Cependant, il est clair que les violents affrontements qui ont marqué la dernière réunion de Hammamet prouvent qu’il est devenu quasi-impossible de trouver un compromis entre les deux clans en conflit dans ce parti. », a souligné M. Charfi.

« La formation d’un nouveau cadre politique en Tunisie, a-t-il ajouté, est ouverte aux politiciens pour choisir les dirigeants les plus habilités à conduire la Tunisie en cette période critique. Nidaa Tounes a été créé pour donner de l’équilibre à la scène politique tunisienne, dominée en grande partie par le parti islamiste Ennahdha à cette époque« .

« Aujourd’hui, a poursuivi Charfi, eu égard au conflit qui affaiblit le Nidaa, il incombe aux politiciens de former un nouveau cadre, sous forme de parti ou de front, pour trouver des solutions à l’actuelle crise que traverse le pays », a-t-il soutenu.

Les signataires de la pétition ont affirmé la nécessité de la création d’un nouveau cadre politique pour faire face aux « dangers » que représente le parti islamiste Ennahdha. Selon eux, les dirigeants de ce parti maintiennent encore un double langage et leurs déclarations, qui se veulent « progressites et modernistes » ne suivent pas, sur le terrain. A titre d’exemple, le limogeage de l’imam extrémiste de la mosquée Sidi Lakhmi de Sfax, Ridha Jaouadi, par l’actuel ministre des Affaires leligieuses, a été vivement critiqué par certains dirigeants d’Ennahdha, alliés de Nidaa Tounes dans le gouvernement.

H. A.

 

Donnez votre avis

Votre adresse email ne sera pas publique.