La nouvelle marque tunisienne de téléphonie IKU, lancée officiellement le 9 février 2016, commence déjà à faire parler d’elle. Et pour cause.
Par Zohra Abid
Les smartphones IKU, qui rivalisent avec les grandes marques du secteur en termes d’innovation, de design et de réponse aux besoins des utilisateurs, pourront-ils aussi les concurrencer, notamment sur le marché tunisien.
Un bon rapport qualité-spécifications-prix
Conçu en 2014 à Dubaï par des compétences pour la plupart tunisiennes, la marque IKU, qui signifie en japonais «Allez» ou «Go ahead», est déjà distribué dans 9 pays arabes, dont la Tunisie (où la marque existe depuis octobre de la même année). Elle ambitionne de conquérir l’Afrique et le Moyen-Orient, grâce à un rapport qualité-spécifications-prix assez compétitif.
De gauche à droite: Mohamed Karker, Jamel Ellouze, Mohamed Aziz Soltani et Lina Saad Al Din.
En effet, la fourchette de prix de la gamme des produits IKU est très attractive, variant entre 129 et 299 dinars (DT) pour les smartphones, entre 129 et 199 DT pour les tablettes. Les téléphones les plus basiques, appelés «features phones», sont proposés entre 29 et 54 DT. Pour les accessoires, un Smart Band coûte 99 DT. Même prix pour la tablette tactile. La Smartwatche est proposée à 200DT et la lunette VR (réalité virtuelle) autour de 100DT.
Les premiers utilisateurs des smartphones IKU ont apprécié le confort qu’ils offrent et qui se mesure à la réactivité des menus. «Malgré ses multiples fonctionnalités et sa performance, il reste sous la barre de 300DT. Tous les smartphones sont équipés du même logiciel central (Android), d’un grand écran lisible, d’une connexion Internet 3G, et d’un cœur suffisamment rapide pour être polyvalent», a indiqué à Kapitalis un vendeur-conseil de téléphonie, qui ajoutant qu’à l’occasion de la Saint Valentin, le 14 février dernier, on a vendu beaucoup d’appareils IKU.
Mohamed Aziz Soltani.
Des appareils adaptés aux utilisateurs de la région
De quoi rassurer les promoteurs de la marque, qui étaient persuadés que le marché allait réagir positivement.
«Cette marque est essentiellement destinée aux marchés du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord. Nous sommes heureux de lancer aujourd’hui la marque en Tunisie et en Libye. Pour commencer, on a décidé de proposer des produits adaptés au pouvoir d’achat des habitants et de la technologie existante de la région, qui est aujourd’hui la 3G, contrairement à l’Europe, où la 4G est déjà en place», a lancé Mohamed Aziz Soltani, directeur général de IKU, le jour du lancement officiel de la marque en Tunisie.
Jamel Ellouze.
Pour des smartphones compatibles avec la 4G (qui seront lancés dans 4 mois en Tunisie), les produits existent déjà et sont en cours de test, a précisé M. Soltani, qui était entouré de Jamel Ellouze, directeur général du groupe LSAT – l’ingénieur qui a participé au développement des produits et est chargé de la force de vente, de la commercialisation, de la logistique et de la distribution de la marque – et de la Jordanienne Lina Saad Al Din, marketing manager chez IKU, ainsi que de Mohamed Karkar, Business Director IKU.
Des tests très pointus
«Il n’est pas facile de concurrencer les grandes marques déjà installées sur le marché mais nous sommes constamment attentifs à la satisfaction de la demande de notre clientèle. Nos produits ne présentent pas de bug car ils ont subi préalablement toute une batterie de tests. De plus, nous essayons d’être compétitifs en offrant des produits à des prix abordables et un excellent service après-vente. Nous avons travaillé sur plusieurs petits détails. Les IKU ont subi des tests minutieux sur notamment la lisibilité de l’écran au soleil, la fluidité des menus, etc.», a enchaîné Jamel Ellouze.
«Fort du savoir-faire de ses ingénieurs dans ce domaine, le Groupe LSAT s’est chargé du volet développement et ingénierie en intervenant sur le choix des composants et dans les négociations avec les usines en Chine dans le but d’obtenir des produits avec des spécifications correspondant au marché et à ses attentes», a-t-il aussi expliqué.
M. Soltani, un ancien de la société MIB du Groupe Slama, a précisé, de son côté, que le lancement officiel d’IKU en Tunisie est le 5e après la Jordanie, le Yémen, l’Egypte et l’Irak. Mais en réalité, cette marque existe dans notre pays depuis un peu plus d’une année. «Nous avons réussi pendant cette courte période à gagner 15% de parts de marché dont 8% dans le segment des tablettes», s’est-il félicité.
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