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Rahoui : «Ennahdha doit assumer son rôle dans la montée du terrorisme»

Rahoui- Ellouz-Chourou

Mongi Rahoui, Habib Ellouze et Sadok Chourou.

Pour le député Mongi Rahoui, l’unité nationale sera possible uniquement quand les dirigeants du parti islamiste Ennahdha reconnaîtront leurs torts.

Intervenant mardi 15 mars 2016 sur Mosaïque FM, le député du Front populaire a indiqué que l’unité nationale peut se faire à conditions que les dirigeants d’Ennahdha reconnaissent leurs torts et rendent des comptes aux Tunisiens.

«L’unité est évidemment souhaitable et souhaitée; elle ne peut cependant avoir lieu si ceux qui sont responsables du fléau du terrorisme ne sont pas  jugés. Si les dirigeants du parti islamiste comme Habib Ellouze et Sadok Chourou, qui prenaient part aux réunions de l’organisation terroriste Ansar Charia, assument leurs erreurs, on peut parler d’unité; autrement on ne pourra pas  avancer sur cette voie», a-t-il indiqué, rappelant que «plusieurs partisans d’Ennahdha, dont certains ayant même été membres actifs de ce parti, se sont rendus en Libye et en Syrie pour le jihad. D’autres ont été arrêtés en Tunisie et poursuivis pour terrorisme

Mongi Rahoui a également demandé à la justice d’auditionner Habib Ellouze à propos de ses interventions auprès du ministère de l’Intérieur pour faciliter l’obtention de passeports pour des extrémistes religieux. «Ellouze n’a-t-il pas lui-même dit qu’il serait parti au jhad s’il en avait l’âge?», s’est interrogé Rahoui, en pointant du doigt la responsabilité de l’ancien membre de l’Assemblée nationale constituante (ANC) dans l’endoctrinement de jeunes.

Le député du Front a rappelé, dans ce contexte, que des élus d’Ennahdha voulaient, en décembre 2013, s’opposer à l’article 6 de la Constitution relatif à la criminalisation du «takfir» (accusation d’apostasie). «Ils voulaient s‘y opposer car il est dans leurs habitudes d’accuser les autres de mécréants et de les mettre ainsi en danger de mort. Or, le rapport entre le takfir, les assassinats et le terrorisme a déjà été prouvés».

On rappellera à ce propos, que Habib Ellouze, défenseur de l’excision des filles et des jihadistes, avait déclaré, en décembre 2014, que Rahoui est «un ennemi de l’islam», ce qui équivaut à un appel au meurtre.

Mongi Rahoui a également appelé les activistes de la société civile et les partis progressistes à poursuivre leur lutte contre l’obscurantisme et l’islam politique qui ont contribué à la montée de l’extrémisme et du terrorisme en Tunisie.

Y. N.

 

 

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