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Sidi Bouzid : La mosquée El-Oumma échappe au contrôle de l’Etat

Al-Khatib-Al-Idrissi

L’Etat n’arrive pas à reprendre le contrôle de la mosquée El-Oumma, construite sur un terrain appartenant au prédicateur salafiste jihadiste Khatib Al-Idrissi.

La commission régionale de récupération des lieux de culte dans le gouvernorat de Sidi Bouzid n’est pas parvenue à une solution pour imposer son autorité sur la mosquée El-Oumma, à Sidi Ali Ben Aoun, indique l’agence Tap, citant des sources officielles.

A cet effet, le ministère des Affaires religieuses a demandé officiellement au chargé le chargé du contentieux de l’Etat de déposer une plainte auprès de la justice pour la récupération de ladite mosquée contrôlée par un groupe d’extrémistes religieux.

La mosquée El-Oumma a été construite en 2012, à la Cité Erriadh, à Sidi Ali Ben Aoun, par le prédicateur salafiste wahhabite, Abou Oussama Al-Khatib Ben Aoun.

Infirmier diplômé, cette éminence grise du groupe terroriste Ansar Charia n’a jamais exercé son métier, préférant s’adonnant à l’étude des sciences coraniques. Ce qui l’a amené à partir en Arabie saoudite, dans les années 1970, où il s’est abreuvé aux sources du wahhabisme auprès des imams Abdelaziz Ibn Baz et Mohamed Saïd Qahtani.

De retour en Tunisie en 1994, il a commencé à enseigner au sein d’un petit cercle d’initiés dans son village natal. Ce cercle s’étant élargi au-delà des limites tolérées par le régime de Ben Ali, l’imam et prédicateur a été arrêté fin 2006. Sorti après deux ans de prison, il est resté en résidence surveillée jusqu’à la chute du régime en 2011.

Ayant retrouvé sa liberté, Khatib Al-Idrissi a beaucoup contribué à la diffusion du salafisme jihadisme en Tunisie, en profitant du laxisme du gouvernement de la troïka, dominé par le parti islamiste Ennahdha.

Après le départ de ce gouvernement, en janvier 2014, Al-Idrissi a été arrêté et interrogé à plusieurs reprises pour appartenance au courant salafiste takfiriste et jihadiste mais il a été, à chaque fois, remis en liberté quelques heures après son audition.

Z. A.

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