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Cactus prod : Les syndicats appellent au limogeage de l’administrateur judiciaire

Cactus-Prod

Le SNJT et le Syndicat général de l’information appellent au limogeage de l’administratrice judiciaire de la société de production Cactus prod.

Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) et le Syndicat général de l’information (SGI) relevant de l’UGTT ont dénoncé, hier, dans un communiqué conjoint, des dépassements commis dans cette société confisquée par l’Etat au lendemain de la révolution de janvier 2011, précisant que des lobbies de l’audiovisuel tentent d’en prendre le contrôle avec la complicité des autorités de tutelle.

Cet appel vient après une réunion tenue, hier, au Palais de justice entre les syndicats et la juge Leila Abid épouse Rahmouni, chargée du dossier des biens confisqués, qui s’est soldée par un échec. Pis encore: les syndicalistes ont dénoncé le comportement de la juge, l’accusant d’être fermée au dialogue et d’avoir un parti-pris favorable aux responsables de Cactus Prod, qui exercent un harcèlement quotidien sur les employés, surtout ceux membres du syndicat.

Dernier épisode en date: le harcèlement dont a été l’objet Imen Jerbi Ridane, responsable marketing de la société de production audiovisuelle, qui est également la secrétaire générale adjointe du syndicat de base de Cactus Prod. Cette dernière, qui a été soumise à deux questionnaires adressés par Ilham Soufi Torjmène, l’administrateur judiciaire en question, a dû quitter son poste, le 11 avril, après intervention de la force publique.

Le SNJT et le SGI ont demandé au gouvernement de limoger l’administratrice judiciaire qui harcèle les employés de cette société ayant appartenu à Belhassen Trabelsi, beau-frère de l’ancien président Ben Ali, avant d’être confisquée par l’Etat au lendemain de la révolution de janvier 2011.

Le SNJT et le SGI organiseront, bientôt, une conférence de presse pour lever le voile sur des cas de corruption enregistrés au sein de la société et autres pratiques louches: favoritisme, contrats suspects entre Cactus Prod et des sociétés partenaires, recettes détournée vers d’autres sociétés écrans ou encore contrats fictifs…

Si tous ces abus sont avérés, on peut s’interroger sur le rôle exact de l’administrateur judiciaire, Mme Soufi Torjmène, qui est censée veiller à la préservation des intérêts de la société, qui sont ceux du contribuable.

Y. N.

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