Certains responsables du sport tunisien sont des champions toutes catégories en matière de négligence et de laisser-aller, dont les jeunes sportifs ne cessent de payer les frais.
Ce que vient d’endurer une dizaine de nos jeunes tennismans est tout simplement indigne et met à nu encore une fois l’indigence, la légèreté et la négligence avec lesquelles certains de nos responsables gèrent les affaires de notre sport et traitent des jeunes âgés de 14 à 16 ans que les parents leur livrent.
Nos jeunes tennismans Ouakaa, Debbabi, Helali, Ben Abdallah chez les garçons et Mouna Bouzgarrou chez les filles, sélectionnés pour participer au tournoi ITF Juniors de Tlemcen en Algérie, devaient rallier la ville abritant la compétition pour représenter la Tunisie et acquérir l’expérience pouvant contribuer à faire d’eux de futurs champions.
Le tournoi doit se dérouler du 25 au 30 avril courant et la moindre des choses c’est d’organiser le déplacement de ces jeunes assez tôt, faire les réservations nécessaires sur l’itinéraire le plus court. Non, nos responsables s’y prennent au dernier moment pour infliger à des gosses un périple de plus de 24 heures, avec des escales à n’en pas finir alors qu’il y a des vols beaucoup plus courts et directs. Avec à la clé à peine trois heures de sommeil à dont près de six sans rien manger.
Et ce n’est pas le plus dur!
Ouakaa, Debbabi chez les garçons et Bouzgarrou chez les filles sont inscrits au tableau final. Mais Helali et Ben Abdallah bénéficiaient, selon les dires de la Fédération tunisienne de tennis (FTT), de WC (invitations) de la part des organisateurs pour intégrer ledit tableau et y rallier leurs camarades. Quelle fut leur surprise et leur déception en apprenant à l’arrivée sur les lieux que la direction du tournoi n’était pas du tout au courant de leur invitation et qu’ils ne pouvaient pas participer au tournoi.
Imaginez la déception de ces jeunes, la panique et l’indignation de leurs parents. Ils auraient enduré tout ce voyage pour rien. Et leurs parents ne doivent pas dormir ce soir : ils doivent leur trouver les moyens de rentrer, identifier les vols, et leur assurer un retour probablement sans accompagnateur. L’entraîneur, qui avait fait le voyage avec eux, est sensé encadrer ceux qui jouent le tournoi.
Et pendant ce temps les premiers responsables continuent leur défilé devant les médias pour soigner leur image, faire leur propagande et cultiver leur ego au détriment du sport national.
Ceci n’est qu’un exemple frais de la manière dont certains traitent les affaires de notre sport et de nos jeunes. C’est vrai qu’ils sont plutôt obnubilés par le soin de leur image et la pérennité de leur poste!!
Pauvre Tunisie et pauvres gosses !
B. M.
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