Les conseillers des services publics (CSP) commencent à céder à la tentation d’aller regarder ailleurs.
Sur les 530 CSP que compte le pays, 160 sont déjà détachés auprès d’organisations internationales, a indiqué Ahmed Jaafar, secrétaire générale du Syndicat de cette corporation, lundi 2 mai, lors d’une audition par la commission de la réforme administrative, de la bonne gouvernance, de la lutte contre la corruption et du contrôle de la gestion de l’argent public.
Cette «fuite» est imputable, selon M. Jaafar, au fait que les CSP, corps prestigieux de la fonction publique, sont très mal payés et n’ont pas de perspectives de carrière puisqu’ils atteignent le plafond souvent avant 50 ans et font alors du sur-place.
Si cette situation persiste, les autres CSP encore actifs au sein de l’administration finiront par la quitter, prévient le secrétaire général du syndicat des CSP. Et le plus drôle dans cette situation c’est que les conseillers des services publics «débauchés» sont mis à la disposition de leurs administrations d’origine comme consultants par les organisations internationales qui les ont engagés.
Nabil Ben Ameur
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