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Le droit d’accès à l’information entre la loi et la pratique

Acces-information

Des experts médiatiques se sont réunis vendredi à Tunis pour discuter des moyens permettant de consacrer le droit d’accès à l’information et la levée des entraves dans ce domaine.

C’était à l’occasion d’une conférence sur ce thème organisée à l’initiative par l’Unesco, en collaboration avec la Haute autorité indépendance de la communication audiovisuelle (Haica), l’agence Tunis-Afrique-Presse (Tap), le Centre africain de perfectionnement des journalistes et communicateurs (CAPJC) et l’Organisation Article 19.

Présent à cette conférence, portant sur «l’accès à l’information et les libertés fondamentales», le ministre chargé de la Relation avec les instances constitutionnelles, la société civile et les droits de l’homme, Kamel Jendoubi, a souligné l’engagement du gouvernement à appliquer la loi sur le droit d’accès à l’information dans le texte comme dans la pratique. Il a, cependant, indiqué que «le processus de réforme de l’Etat et de consécration des libertés et du droit d’accès à l’information est une démarche participative qui nécessite beaucoup temps».

Tout en réaffirmant l’attachement du gouvernement à être constamment à l’écoute des préoccupations du secteur de l’information et à soulever les difficultés rencontrées, M. Jendoubi a annoncé le lancement, au cours du mois prochain, d’une consultation nationale sur le projet de loi organique relative à la Haica, l’instance actuellement en place étant, comme on le sait, provisoire.

De son côté, la Pdg de l’agence Tap, Hamida El-Bour a jugé indispensable d’identifier les mécanismes permettant de consacrer le droit d’accès à l’information qui, a-t-elle rappelé, est «un droit garanti par la constitution». Tout en insistant sur l’importance du contrôle de l’application de cette loi, la Pdg de la Tap a estimé que les journalistes peuvent contribuer eux-mêmes au contrôle de l’application de cette loi, car c’est là aussi l’une de leurs missions.

Le président du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), Néji Bghouri a, de son côté, mis l’accent sur l’importance du rôle de la société civile dans le contrôle de l’application de cette loi, dont «l’adoption est un pas positif mais insuffisant face à la mentalité de l’exécutif qui est souvent incompatible avec la liberté de la presse», a-t-il noté.

Des journalistes présents à la conférence ont évoqué les différentes formes d’entraves à l’information qu’ils rencontrent au double plan central et régional, citant notamment la lourdeur de la bureaucratie administrative. A ce propos, ils ont proposé la création d’une instance qui aurait pour mission de veiller au quotidien à faciliter l’accès des journalistes à l’information publique.

I. B. (avec Tap).

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