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Ramadan et le diabète : Les discours assassins de certains médecins

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Certains médecins ont tendance parfois à ne pas bien conseiller les patients souffrant du diabète en leur notifiant que le jeûne répété sur plusieurs jours n’est pas sans risque.

La question du jeûne pour les malades, notamment les diabétiques, revient tous les ans, à l’occasion du mois de ramadan : peut-on jeûner lorsqu’on est atteint de certaines maladies chroniques? Quelle est la maladie qui autorise le croyant à ne pas jeûner pendant ramadan? Peut-on ne pas jeûner pour n’importe quelle maladie, fut-elle légère? Les conseils des médecins diffèrent. Certains laissent carrément la décision aux patients, même quand l’état de santé de ces derniers est compliqué et nécessite un suivi de très près.

Pour éviter des drames, certains médecins ont lancé, aujourd’hui, des appels à leurs confrères pour revenir à la sagesse et bien conseiller leurs patients. Car laisser la libre décision à ces derniers, comme le font certains praticiens, est une position négative voire irresponsable qui peut être à l’origine de catastrophes.

Selon Dr Mounir Charfi : «Ils (ses confrères médecins, Ndlr) autorisent le jeûne à tout va. Ensuite on a un retour sur investissement», a-t-il averti, sur un ton ironique, dans un post publié sur sa page Facebook, ses collègues de plus en plus connectés, selon ses termes, «sur les chaînes satellitaires», qui propagent des «discours suicidaires», par allusion à certaines chaînes fondamentalistes qui conseillent la pratique religieuse, dont le jeûne, en toute circonstance.

«Ne pas boire pendant 12H00 pour un diabète entraîne une déshydratation», a-t-il rappelé, sans parler «des infarctus, des accidents vasculaires cérébraux, des infections qui ne guérissent pas, des insuffisances rénales qui s’aggravent, des rétines qui s’opacifient», a-t-il encore averti, en rappelant, surtout, ses collègues à l’ordre.

Rappelons, dans ce contexte, que la Sourate II, verset 183, du Coran précise : «Si le jeûne peut altérer de manière significative la santé du jeûneur ou lorsque la personne est malade, l’islam l’exempte du jeûne».

Or, selon les dernières statistiques, 11% des Tunisiens de plus de 20 ans sont diabétiques, soit le double de la moyenne mondiale, qui est d’environ 6%.

Z. A.

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