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Katiba Abou Mariem : Omar Mansour n’a pas grand-chose à dire

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Auditionné, hier, par l’Assemblée, à propos de la libération des membres de la cellule terroriste Katiba Abou Mariem, le ministre de la Justice a laissé les députés sur leur faim.

Certains membres de cette cellule terroriste ont été arrêtés, l’année dernière, par la police et déférés devant le juge d’instruction, qui a ordonné leur libération pour manque de preuves. Ils on été arrêtés de nouveau, en mai dernier, lors de l’opération antiterroriste de Mnihla. Ils étaient en train de préparer des actes terroristes.

Interrogé, hier, à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), à propos de ce qui ressemble à un grave dysfonctionnement de la justice, Omar Mansour n’a pas donné des réponses convaincantes.

Aux interrogations des députés, le ministre s’est contenté de répondre qu’il n’a pas «suffisamment d’informations à ce sujet», précisant que «les suspects avaient nié les faits qui leur étaient reprochés», et ajoutant que «tous les suspects mis en liberté font l’objet d’une surveillance sécuritaire».

«Il y a eu une confrontation avec 2 parmi eux, mais ils ont nié et il n’y a pas eu des preuves. Leur implication dans l’affaire de Mnihla ne peut justifier leur arrestation sans preuve. La police arrête les suspects mais les juges ont besoin des preuves pour justifier leur inculpation», a-t-il expliqué.

Le ministre a profité de l’occasion pour déplorer les critiques dont font l’objet les juges de la part de certains dirigeants politiques et de s’en prendre au paysage médiatique devenu anarchique, selon ses termes. «Les dossiers devant être tenus secrets pour les besoins de l’enquête judiciaire sont divulgués par les médias et font jaser dans les rues et les cafés», a-t-il déploré.

Interrogé à propos de l’influence d’un homme d’affaires corrompu sur l’appareil judiciaire – un véritable secret de polichinelle, l’homme d’affaires en question ayant des dizaines d’affaires en souffrance dans les méandres de la justice –, le ministre a déclaré ne pas être au courant.

«Si quelqu’un dispose de la moindre information sûre à ce sujet qu’il me tienne au courant et je réagirai. Mais, personnellement, je ne suis pas au courant», a-t-il conclu.

Bref, laissez ces chers juges à leurs… affaires!

Z. A.

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