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Ridha Belhaj règle ses comptes avec les Caïd Essebsi père et fils

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L’éloignement forcé du Palais de Carthage et de Nidaa Tounes font rager Ridha Belhaj.

Ridha Belhaj appelle à l’exclusion de Hafedh Caïd Essebsi des postes de responsabilité au sein de Nidaa Tounes et au maintien de Habib Essid à la tête du gouvernement.

Ridha Belhaj est l’ancien chef du cabinet du président de la république Béji Caïd Essebsi. Il a été propulsé à la tête du «fan club» de Hafedh Caïd Essesbi et d’un improbable comité politique de Nidaa Tounes, au lendemain du très controversé congrès de Sousse, les 9 et 10 janvier 2016. «Postes» dont il n’a pas tardé à être poussé à démissionner par… les partisans de son protégé, Hafedh Caïd Essebsi.

Comme il n’a pas de la suite dans les idées et change de position comme on change de chemise, après avoir largement aidé au succès des manœuvres du fils du président et contribué ainsi à l’implosion de Nidaa Tounes, Ridha Belhaj monte, aujourd’hui, au créneau dans les médias pour régler ses comptes avec ses anciens amis devenus ses pires ennemis.

Intervenant aujourd’hui sur Shems FM, M. Belhaj a critiqué la proposition du président Béji Caïd Essebsi pour la constitution d’un gouvernement d’union nationale. «C’est une initiative très dangereuse vu que la Tunisie est en période de reconstruction» et que «le gouvernement actuel fait face à des échéances importantes, telles que la conférence internationale sur l’investissement, l’adoption du plan quinquennal de développement 2016-2020, qui va être bientôt examiné par l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), et la bonne gestion de la saison estivale».

Pour M. Belhaj, qui veut faire barrage au projet de Hafeh Caïd Essebsi de déloger Habib Essid du Palais de la Kasbah, ne prend même pas la précaution d’épargner ses critiques au président de la république, qui a lancé l’initiative relative à la formation de gouvernement d’union nationale.

«La formation du gouvernement ne fait pas partie des prérogatives directes du président de la république et les négociations actuelles au palais de Carthage ne sont pas du ressort du chef de l’Etat», a-t-il souligné, dans ce qui ressemble à une pierre dans le jardin de son ancien mentor, Béji Caïd Essebsi.

CQFD : la guerre fratricide qui sévit au sein de Nidaa et de la majorité gouvernementale ne semble pas prête de se calmer. Au contraire, les frères ennemis sont déterminés à en découdre. Jusqu’au bout. Et ce sont, bien sûr, les électeurs qui, au final, vont trinquer.

Z. A.

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