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Habib Essid : «On ne gère pas la crise du phosphate comme le fléau du terrorisme»

Essid- ARP
La crise du bassin minier de Gafsa a été un point central dans l’intervention du chef du gouvernement Habib Essid, aujourd’hui, devant l’Assemblée.

C’est une manière pour le Premier ministre d’avouer que la persistance de la crise socio-économique et l’aggravation du chômage sont les principaux échecs de son gouvernement mis en place en janvier 2015.

«J’ai travaillé pendant 9 ans dans le secteur du phosphate et j’ai vécu ses crises des années 1984 et 1985. Le règlement des problèmes de ce secteur est complexe et ne peut être que par le dialogue», a déclaré Habib Essid, qui parlait samedi, lors d’une séance plénière à l’Assemblée des représentants (ARP) pour demander le renouvellement de la confiance à son gouvernement.

«Certains ont proposé de décréter le bassin minier de Gafsa comme une zone militaire, mais je suis opposé à une pareille démarche», a indiqué M. Essid.

«On ne peut pas régler les problèmes du phosphate avec la même fermeté que celle utilisée dans la lutte contre le terrorisme», a encore précisé le Premier ministre, en soulignant la nécessité de trouver une solution à la crise de ce secteur, «qui est instrumentalisée par certaines parties qui en font le centre de leur programme électoral», par allusion aux partis de gauche et notamment le Front populaire, dont les militants sont très actifs dans les mouvements sociaux au bassin minier de Gafsa.

I. B.

 

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