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Mornag : Ines Ajimi, l’étudiante tuée par un chauffard libyen en fuite

Ines-Ajimi

Fauchée jeudi dernier à la sortie de l’autoroute de Mornag, Ines Ajimi est morte sur le coup et le chauffard a pris la fuite.

Cette jeune étudiante de 20 ans, qui allait célébrer ses fiançailles le 12 du mois courant, a été tuée, jeudi dernier, alors qu’elle rentrait de Hammamet.

«Ce jour-là, elle était à Hammamet où elle a passé un moment agréable avec ses amies à Carthage Land avant de prendre un véhicule de louage pour rentrer. Elle a demandé au conducteur de la déposer à la sortie du péage pour qu’elle puisse prendre le transport en commun jusqu’à sa maison près de la Trésorerie de Mornag. Au moment où elle allait traverser la route, une voiture immatriculée en Libye l’a percutée. Elle est décédée sur le coup. C’était à 19H55», raconte le cordonnier de Mornag, Mohsen Ajimi, père de la défunte, encore sous le choc.

«Nous avons enterré ma fille vendredi dernier. Sa tombe est à côté de celle de sa mère qu’on a perdue il y a 2 ans», poursuit Mohsen Ajimi, qui n’a plus aujourd’hui que ses yeux pour pleurer, et Abir, son autre fille, pour se consoler l’un l’autre.

M. Ajimi a indiqué à Kapitalis qu’il a, mardi matin, un rendez-vous au poste de la police de circulation de Turki, en possession de l’enregistrement afin de porter plainte.

Cette tragédie a secoué les habitants de la ville de Mornag qui connaissent bien le cordonnier du village, un homme de grand cœur.

«C’est un père de famille qui vit chichement. Il est d’une rare gentillesse. Après la mort de sa femme, il n’avait qu’un seul rêve, c’est de voir ses 2 filles heureuses. Abir, l’aînée, s’est mariée et a un petit enfant, et Ines, une étudiante brillante, qui avait promis à son père de réussir dans ses études, de travailler, de l’aider et d’essuyer ses larmes», raconte à Kapitalis une voisine, femme ingénieur, qui croise souvent Mohsen Ajimi au marché. «Faute de moyens financiers, il pourrait ne pas aller jusqu’au bout de l’affaire et poursuivre le chauffard libyen en fuite», ajoute-t-elle. «Elle était comme une rose dans le village. Paix à son âme», conclut l’ingénieur.

Z. A.

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