Mohsen Marzouk a réitéré, lundi, les réserves de son mouvement à l’égard de la désignation de Youssef Chahed pour former le prochain gouvernement.
Le secrétaire général de Harakat Machrou Tounes (Mouvement du Projet Tunisie), qui a été reçu, aujourd’hui, à Dar Dhiafa, à Carthage, par le chef du gouvernement désigné Youssef Chahed, a indiqué, dans une déclaration de presse à l’issue de la rencontre, avoir informé M. Chahed de la décision de son parti de ne pas participer au prochain gouvernement, précisant toutefois que la décision définitive sera prise une fois la composition du gouvernement soumise à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP).
«Le Projet Tunisie votera pour le nouveau gouvernement si celui-ci se révélait à la hauteur des responsabilités qui lui sont confiées dans le cadre des concertations avec le président de la république, autrement le mouvement votera contre», a-t-il affirmé, en se disant prêt à se placer dans «l’opposition responsable».
M. Marzouk a, par ailleurs, estimé que l’évaluation du nouveau gouvernement sera faite à la lumière de sa composition qui «ne doit pas être dictée par des considérations partisanes ou avoir pour objectif de résoudre les crises internes de certains partis», par allusion à Nidaa Tounes, parti dont il était lui-même le secrétaire général avant d’en démissionner et de créer le Projet Tunisie, et dont est issu M. Chahed.
M. Marzouk a souligné l’impératif que le nouveau gouvernement soit composé de compétences nationales «pour gérer cette phase difficile que traverse le pays».
Evoquant les priorités citées dans le Document de Carthage, Marzouk a mis en avant l’importance de certains points, notamment la lutte contre la corruption à travers «des mesures claires dès le départ» contre ceux qu’il qualifie de «gros bonnets connus de tous» et la préservation des équilibres au sein du ministère de l’Intérieur, «qu’il ne faut pas perturber sous prétexte d’effectuer des réformes».
M. Marzouk a, en outre, souligné l’importance d’entamer les grandes réformes, de tenter de résoudre la crise financière et d’informer le peuple sur la véritable situation des finances publiques.
S’agissant des propositions de son parti concernant la structuration du gouvernement, le SG du Projet Tunisie a indiqué que celles-ci se résument à la révision de la méthode de gouvernance au niveau des ministères «afin de garantir une plus grande efficience et un meilleur rendement».
La rencontre, intervenue dans le cadre des concertations autour de la formation d’un gouvernement d’union nationale, s’est déroulée en présence du président du groupe parlementaire d’Al-Horra, Abderraouf Cherif.
I. B. (avec Tap).
Donnez votre avis