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Musique : Anouar Brahem sur les scènes du monde

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Anouar Brahem nous a reçu chez lui à Carthage. 

Entretien avec Anouar Brahem, le musicien tunisien le plus célèbre hors de Tunisie, revenu pour quelques jours de repos dans son Tunis natal, entre deux tournées mondiales.

Par Anouar Hnaïne

Il y a un peu plus de deux ans, Anouar Brahem assurait l’ouverture du 50e Festival international de Carthage. Au menu : les morceaux de son album ‘‘Souvenance’’ en première mondiale. Le public et la critique lui ont fait un triomphe. Sa musique a conquis les mélomanes. Les termes appliqués à ses compositions prennent la forme d’un chapelet où l’on trouve les mots matière, métissage, légèreté, profondeur, arrêts, départ, relâchement, reprise, maîtrise… Le phrasé original qui cumule luth et piano, clarinette et luth, des solos et évidemment des accords ciselés à tomber de plaisir.

Depuis, l’album a fait son chemin et Anouar continue à enchaîner des tournées sur les scènes prestigieuses. Peu de gens, à part ses fans et lecteurs amateurs des revues spécialisées, ont eu des nouvelles du compositeur.

La première européenne de ‘‘Souvenance’’ s’est déroulée au Prinzregententheater à Munich. Concert à guichets fermés. Les morceaux ont été chaleureusement accueillis et diffusés par la chaîne nationale allemande ARD.

Depuis, avec son quartet composé de François Couturier au piano, Klaus Gesing à la basse et clarinette et Bjorn Meyer à la basse, Anouar sillonne les grandes villes de Shanghai (Chine) à Téhéran (Iran), ou Montréal (Canada) avec des succès éclatants.

Au mois de juillet dernier, l’ensemble était invité au festival Les Suds à Arles (France), concert annoncé à grands renforts par les journaux et autres médias, et une transmission en direct sur la chaîne franco-allemande Arte.

Toujours entre deux avions, avant son départ pour un concert à Göteborg (Suède), Anouar Brahem a posé ses valises pour quelques jours à Tunis, Kapitalis l’a rencontré chez lui pour recueillir quelques nouvelles.

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Anouar Brahem lit des poèmes de Mahmoud Darwich.

On ne vous voit pas sur les scènes de Tunisie ?

Le public a assisté au concert d’ouverture du Festival de Carthage en 2014. Il connaît les titres de mon album ‘‘Souvenance’’, depuis je travaille sur un autre album.

Pourtant vous êtes présent sur les scènes internationales ?

En effet, je suis invité partout dans le monde, en Chine, en Argentine, en Suède, etc.

Avec le même quartet ?

Oui et on joue ‘‘Souvenance’’ qui rencontre un succès public et critique. On ne compte plus les articles et les émissions radio ou télé.

Au mois de juillet, vous étiez à Arles sur une scène en plein air, comment s’est déroulé le spectacle?

Impeccable… J’avais des craintes. J’ai toujours peur du plein air, la transmission des sons, etc., mais ça s’est bien passé. Le public a apprécié. Après demain, on jouera à Göteborg.

Arte a diffusé votre concert à Arles, vous n’avez pas joué ‘‘Souvenance’’, curieux non ?

Trois semaines avant sa mort, Mahmoud Darwich était invité à déclamer ses poèmes au Festival Les Suds à Arles. L’occasion était à saisir. Sur cette scène, j’ai tenu à lui rendre hommage pour saluer sa mémoire, alors on a joué ‘‘The astounding eyes of Rita’’. Il y avait une émotion particulière. La poésie de Darwich était présente sur scène.

En dehors ces tournées, vous travaillez sur un nouvel album ?

Encore et toujours sur le métier. J’ai composé les trois quart de mon nouvel album. Sa sortie est prévue pour le premier trimestre de 2017.

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