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Le Front populaire clame son opposition au gouvernement Chahed

Manif-Front-populaire

Il ne faut pas compter sur le Front populaire pour aider à calmer la grogne sociale et relancer la machine économique. 

Au lendemain du discours programme du nouveau chef du gouvernement Youssef Chahed, les dirigeants du Front populaire sont montés au créneau pour marquer leur opposition.

Le porte-parole officiel du Front populaire (FP) Hamma Hammami a déclaré, dimanche, que le FP «fera face à toute décision du gouvernement qui menacera le pouvoir d’achat du citoyen et son droit au travail et d’accès aux services de base comme la santé, l’enseignement, l’électricité et le transport».

M. Hammami, qui parlait au cours d’un meeting à Hammam-Lif (banlieue sud de Tunis), a indiqué que le programme du FP est en contradiction avec les orientations annoncées par le nouveau gouvernement présidé par Youssef Chahed. «Ces orientations reflètent les directives du Fonds monétaire international (FMI). Elles sont basées essentiellement sur l’adoption d’une politique d’austérité, la privatisation des entreprises publiques, le gel des recrutements et la dévalorisation du dinar», a indiqué le porte-parole du Front.

M. Hammami ne doute pas que les programmes du FP proposent des solutions concrètes basées sur les principes du règlement des problèmes de l’endettement, de l’évasion fiscale, de la contrebande et de la corruption, ainsi que sur une gestion efficiente des biens confisqués.

«Ces solutions sont à même d’offrir des financements supplémentaires pour l’Etat, avoisinant la moitié de son budget global, qui pourront être orientés vers les projets de développement et les programmes visant l’amélioration des services sociaux et la réduction du taux de chômage», a expliqué M. Hammami.

Le député du FP Zied Lakhdar a estimé, de son côté, que le nouveau gouvernement n’est pas un gouvernement d’union nationale comme il se proclame. C’est l’ancienne coalition gouvernementale (Nidaa, Ennahdha, UPL et Afek) qui a été agrémentée par quelques nouveaux visages, a-t-il estimé, ajoutant que l’objectif est d’exclure des forces bien définies en dehors de la scène politique.

Pour Lakdar, «le gouvernement d’union nationale doit représenter les intérêts de tous les Tunisiens, ce qui n’est pas le cas de ce gouvernement», a dit M. Lakhdar, ajoutant que les consultations dont il est issu étaient «formelles puisque plusieurs parties en ont été écartées», a estimé le député, par allusion au FP, feignant ainsi d’oublier que c’est le FP lui-même qui a refusé de se joindre aux consultations pour la formation d’un gouvernement d’union nationale, l’opposition tout azimut étant une position plus facile à assumer en une période de grande crise.

I. B. (avec Tap).

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