Affaire Sabrine Goubantini : Le gardien de l’hôtel demande au juge d’être impartial

Khaldi Mkadmi, le gardien de l’hôtel  Yadis, à Djerba, s’est adressé aux juges, via les ondes de Radio Ulysse FM,  leur demandant d’être équitables et a donné sa version des faits.

Dans une déclaration à Radio Ulysse FM, le gardien de l’hôtel a déclaré que la Tunisie appartient à tous les Tunisiens, aux pauvres comme aux riches et qu’il n’a fait que faire respecter la loi et les instructions de son employeur.

«Je n’ai fait que mon travail pour me trouver au final jeté dans les geôles de la police, comme un criminel. Que tout le monde sache que la Tunisie appartient à tous les Tunisiens et que chacun travaille de son côté pour le bien du pays. Alors que des Tunisiens détiennent le pouvoir, c’est leur boulot, le mien consiste à assurer la sécurité dans les hôtels. Je demande seulement au juge d’être équitable dans cette affaire», a-t-il déclaré.

Khaldi Mkadmi, qualifié d’extrémiste religieux et d’obscurantiste par les partisans de la députée Nidaa Tounes Sabrine Goubantini, parce qu’il avait une barbe naissante, a tenu à répondre que la barbe du petit ami de la député est déjà plus longue que la sienne et que ce dernier n’avait aucun droit d’être à l’endroit où il l’a trouvé et qui est réservé seulement aux résidents.

«Je ne connaissais même pas cette dame ni son statut de députée. Elle m’a cogné avec son sac et m’a fait savoir qu’elle était députée et qu’elle jouit de l’immunité parlementaire. Son ami, qui n’est pas résident à l’hôtel et qui se trouvait avec elle à une heure tardive près de la piscine réservée aux pensionnaires de l’hôtel, m’a insulté et donné des coups de pieds, me disant qu’il est fils des Loukil, qu’il a le bras long et qu’il pourrait m’empêcher de remettre les pieds à Djerba. Et c’est là que j’ai appelé la police au n° 197 pour qu’elle intervienne et j’ai raconté tout ceci au juge», a-t-il ajouté.

Il est à rappeler que Khaldi Mkadmi, comparu hier devant le juge, a été remis en liberté, mais reste poursuivi par la justice pour agression verbale et physique contre la députée Sabrine Goubantini.

Celle-ci a déclaré, de son côté, au quotidien « Essarih », dans sa livraison d’aujourd’hui, que le frère du gardien de l’hôtel lui avait demandé des excuses. «J’ai répondu que ceci doit se faire publiquement et dans les médias, car il y a eu diffamation et on a nui à ma réputation», a-t-elle précisé.

Z. A.