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Kerkennah : Le Front populaire tente de raisonner ses militants

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Les dirigeants du Front populaire appellent leurs militants à Kerkennah au calme et à privilégier les négociations pour mettre fin à la crise sociale dans l’île.

«Les militants du Front populaire ne doivent pas être mêlés à ceux du parti islamiste extrémiste Hizb Ettahrir, qui veulent semer le chaos dans l’île de Kerkennah», a indiqué Mongi Rahoui, député du Front, dans une déclaration à Kapitalis, précisant que le départ de Petrofac, l’entreprise britannique d’hydrocarbures, ne réjouit personne et constitue une perte pour la Tunisie.

Petrofac, dont le site à Kerkennah est paralysé depuis plusieurs mois par des mouvements sociaux, a informé, mardi, le gouvernement des démarches déjà entreprises pour mettre fin à ses activités en Tunisie. Mais si Hizb Ettahrir s’est ouvertement félicité de cette fermeture annoncée, le Front populaire, dont beaucoup de militants sont engagés dans les mouvements sociaux dans l’île, espère que le gouvernement parvienne à mettre fin à la crise et à convaincre Petrofac de rester dans le pays.

Les dirigeants du Front ont dénoncé les manifestations anarchiques et appelé leurs militants observant un sit-in à Kerkennah à adopter une démarche constructive. Le député Chafik Ayadi a, d’ailleurs, été envoyé aujourd’hui à Kerkennah où il essaie de raisonner les militants du Front.

«La situation sociale difficile a rassemblé des militants de différents partis et il y a notamment les nôtres. Nous devons prendre nos responsabilités pour les raisonner», a indiqué le député. Et d’ajouter: «La sécurité doit revenir à Kerkennah. Nous n’acceptons pas l’anarchie, seuls les extrémistes souhaitent l’insécurité pour préparer le terrain aux terroristes».

Mongi Rahoui a déclaré, de son côté, que la crise économique en Tunisie exige que le climat social soit apaisé pour que les investisseurs restent dans le pays et que d’autre puissent y venir ou étendre leurs activités. Il a aussi dénoncé certains médias qui sortent des déclarations de leur contexte et mettent ainsi l’huile sur le feu : «Les médias doivent rapporter l’information avec précision. Je souhaite d’ailleurs dénoncer vos collègues de Shems FM, qui ont insinué que je m’en fichais du départ de  Petrofac. Cela est totalement faux. J’ai juste indiqué que les richesses naturelles ne partaient pas si la société britannique partait, mais cela ne veut en aucun cas dire que je me réjouis de cette perte, bien au contraire», a-t-il conclu.

Y. N.

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