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Mouvements dans l’édition tunisienne

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Foire du livre de Tunis. 

Verra-t-on demain une nouvelle équipe à la tête de l’Union des éditeurs tunisiens (UET), qui n’a eu, jusque-là, que 2 président en 20 ans ?

Par Imed Bahri

Samedi matin se tiendra à l’hôtel Diplomat l’assemblée générale élective de l’Union des éditeurs tunisiens (UET), qui élira un bureau de 7 membres pour un mandat de 3 ans.

L’UET est une association datant de plusieurs décennies; elle représente la profession auprès du ministère de la Culture dont elle est l’interlocuteur privilégié. Un représentant du bureau de l’Union siège aux diverses commissions d’aide à l’édition, qui sont un élément important du financement du livre en Tunisie.

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Deux présidents en plus de 20 ans

Les quelques 60 adhérents de l’UET, présidée à ce jour par Mohamed Salah Maalej (Editions Kounouz), devront se prononcer sur une liste de 15 candidats, qui représentent peu ou prou deux listes, la première, celle du président sortant, candidat à son propre poste, est composée d’éditeurs ayant pour la plupart siégé dans les anciens bureaux directeurs de l’Union. La deuxième liste, est plus «nouvelle» et c’est là la nouveauté qui secoue ce cercle fermé dont la direction est quasi inchangée depuis des décennies (2 présidents en plus de 20 ans).

Pour la première fois, une liste alternative de candidats se présente, constituée de membres qui n’ont pour la plupart jamais présenté leur candidature aux responsabilités, bien qu’ils figurent parmi les poids lourds de la profession. Cette liste de 7 éditeurs est la seule à s’être déclarée bien avant les délais légaux, et à avoir publié un programme.

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Mohamed Salah Maalej, le président sortant candidat à sa succession.

Ces éditeurs, jusque-là membres ordinaires de l’Union, déclarent tenir à ce que leur candidature apparaisse comme celle de l’équité et de la démocratie. Ils auraient décidé d’agir et de prendre leurs responsabilités devant les difficultés grandissantes de l’exercice de leur métier, notamment devant le manque de transparence des relations avec le ministère de référence, celui de la Culture.

Verra-t-on demain une alternance à la tête de cette vénérable institution? En tout cas l’administration, elle, se renouvelle, et insuffle un sang nouveau à ses structures responsables du livre, à l’image de ce qui s’est passé au bureau du livre du ministère de la Culture, avec la nomination de Héla Ouardi, une intellectuelle de renom, auteure d’un best-seller international, ou encore à la tête de la Foire du livre de Tunis, avec Chokri Mabkhout, autre auteur tunisien récemment acclamé en Tunisie et ailleurs?

A suivre…

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