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Abdelhak Senhadji (FMI) : «La Tunisie doit maîtriser la masse salariale publique»

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Les perspectives de l’économie tunisienne pourraient s’améliorer à condition que le gouvernement réussisse à maîtriser la masse salariale de la fonction publique.

«Il n’y a pas de solution miracle pour la politique budgétaire en Tunisie qui souffre d’un taux d’endettement élevé, en plus des problèmes du secteur financier qui nécessite une intervention de l’Etat», a estimé Abdelhak Senhadji, directeur adjoint, au département des finances publiques du Fonds monétaire international (FMI), dans une déclaration à l’agence Tap, en marge d’une conférence de presse, mercredi, pour présenter le rapport du FMI sur la stabilité financière dans le monde.

M. Senhadji a rappelé que «le programme de coopération entamé en avril dernier par la Tunisie avec le FMI a pour objectif la limitation des dépenses publiques inefficientes». Ce programme recommande la maîtrise de la masse salariale considérée comme élevée par rapport aux niveaux enregistrés dans les pays semblables.

«Il est essentiel d’œuvrer en vue de baisser la masse salariale de la fonction publique, en vue de renforcer les ressources de l’Etat et de limiter l’endettement», a souligné M. Senhadji, qui s’est dit «optimiste quant aux perspectives de l’économie tunisienne, eu égard aux résultats enregistrés dans le cadre du premier programme de coopération avec le FMI.»

«Ce qui a été réalisé au niveau politique est un gage de sécurité», a encore estimé le responsable de la BM.

Vitor Gaspar, directeur du département des finances publiques au sein du FMI, a présenté, au cours de la conférence de presse, les résultats du rapport qui a mis en garde contre la hausse de la dette mondiale du secteur non financier (gouvernements, ménages, entreprises non financières), qui a atteint le plus haut niveau jamais enregistré, soit 225% du PIB mondial.

Le responsable a ajouté que les deux tiers de cette dette concernent les engagements du secteur privé qui peuvent comporter des dangers considérables.

Le processus de réalisation d’un taux de croissance fort dans les pays émergents surendettés pourrait nécessiter une action efficace et urgente en vue de traiter les déséquilibres budgétaires publics des banques, a encore indiqué le responsable, estimant que cette action constitue une priorité dans un certain nombre de pays européens et pour le secteur privé.

I. B. (avec Tap).

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