Grâce à la mobilisation de la société civile, Nabiha, la dame qui vivait parmi des ordures, à Manouba, a pu être prise en charge.
Les voisins de Nabiha, une dame d’un âge certain, qui vit dans un studio où les ordures débordent et dont émane une odeur nauséabonde, ont alerté des activistes de la société civile sur sa situation. Une vidéo a été enregistrée, samedi, et largement partagée sur les réseaux sociaux.
On y voit Nabiha, presque nue, couverte d’un simple drap, allongée au milieu des poubelles. Elle explique qu’on a refusé de la soigner à l’hôpital. Son voisin confirme qu’une voiture a fauché la pauvre dame et qu’à l’hôpital, les malades ont fui à cause de l’odeur qu’elle dégageait. C’est ce qui a poussé les responsables de l’établissement hospitalier à la renvoyer chez elle, a indiqué son frère.
La situation de Nabiha n’a pas laissé insensible plusieurs activistes, qui se sont mobilisés pour l’aider, la soigner et lui rendre sa dignité.
Le délégué de Manouba, Anis Aouji, qui a été interpellé au sujet de cette dame, a mobilisé des policiers, des agents de la protection civile et de la propreté, pour soutenir l’intervention des activistes au domicile de Nabiha.
Celle-ci, qui souffre de troubles psychiques, n’a pas besoin de soutien financier, car elle vit d’une pension que sa famille, résidant en France, lui envoie tous les mois. Cependant, à cause de son instabilité psychologique, elle a mis le feu à sa maison, où elle aime s’enfermer et vivre au milieu des déchets.
La maison de Nabiha a été nettoyée et débarrassée des poubelles et la dame a été, elle-aussi, lavée à l’hôpital Razi, où on lui a aussi coupé les cheveux.
Le délégué s’est assuré que Nabiha a été admise à l’hôpital Kassab car elle souffre de douleurs au niveau du bassin et sera probablement opérée, avant de réintégrer l’hôpital Razi, pour être soignée pour ses troubles psychiques.
Y. N.
Donnez votre avis