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Plus de sacs en plastique dans les supermarchés à partir du 1er mars 2017

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En vertu d’un accord signé avec le gouvernement, les grandes surfaces s’engagent à ne plus distribuer les sacs en plastique en caisse à partir du 1er mars prochain.

Cet accord a été signé entre le ministère des Affaires locales et de l’Environnement et les représentants des supermarchés Géant, Carrefour, Monoprix et Magasin Général. Et une conférence de presse a été donnée, à ce sujet, aujourd’hui, à l’hôtel Le Paris, aux Berges du Lac à Tunis.

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Il faut mettre fin au fléau du plastique qui empoisonne l’environnement.

Un changement de comportement s’impose

Les sacs en plastique sont devenus un réel danger pour l’environnement, car leur processus de dégradation dans la nature nécessite près de 400 ans, a expliqué Riadh Mouakhar, ministre des Affaires locales et de l’Environnement. Toutes les parties sont sensibles à ce problème et disposées à changer de comportement et à proposer des sacs fabriqués avec des produits qui ne nuisent pas à l’environnement, a-t-il assuré.

«Les grandes enseignes distribuent plus de 300 millions de sacs en plastique, soit près du tiers des sachets de ce genre écoulés chaque année sur le marché en Tunisie. Nos négociations avec les responsables des supermarchés n’ont pas pris beaucoup de temps. Au contraire, ils ont dit oui à notre proposition en un temps record. Les supérettes suivront», a encore expliqué le ministre.

Une campagne de sensibilisation, qui a démarré aujourd’hui, va sensibiliser les citoyens qui ont affaire aux autres commerces. Dans une seconde phase, d’autres mesures seront prises pour mettre fin au fléau du plastique, dont l’impact négatif sur l’environnement et sur la santé des personnes n’est plus à démontrer, a souligné M. Mouakhar.

Quant aux fabricants des sacs en plastique, ils devraient évoluer, utiliser des produits biodégradables et changer leurs process de production. Ils devraient aussi trouver de nouveaux marchés. «Il n’est plus tolérable de voir les sachets en plastique de 50 microns jetés dans la nature. Ceux de 100 microns se dégradent certes plus difficilement mais se dispersent moins», a insisté le ministre, qui a appelé les industriels à ouvrir d’autres horizons et à se tourner notamment vers les produits d’artisanat qui pourraient offrir des solutions de rechange plus respectueuses de l’environnement. «Pourquoi ne pas revenir au couffin traditionnel?», s’est interrogé M. Mouakhar, qui veut faire de deux pierres deux coups: développer une industrie de sacs biodégradables et donner un coup de pouce à l’artisanat national.

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Une police de l’environnement bientôt à l’œuvre

Pour aider à la mise en route des politiques du gouvernement en matière de protection de l’environnement, une sorte de «police verte» sera bientôt mise sur pied . «Cette police de l’environnement verra le jour en janvier et février 2017. Dans un premier temps, elle sera déployée dans 74 municipalités, avant d’être généralisée, au fil des mois, dans le reste des municipalités. Les agents seront équipés d’appareils électroniques. Ils verbaliseront les contrevenants, notamment les commerçants qui continueront à utiliser les sacs en plastique», a encore prévenu le ministre, en assurant avoir trouvé un soutien à son programme de la part de la Chambre syndicale de l’industrie de plastique, relevant de l’Utica, la centrale patronale.

Selon une étude effectuée en 2013 sur un échantillon de 1400 consommateurs tunisiens, 72% ont déclaré être disposés à réduire l’utilisation des sacs en plastique alors que 50% se sont prononcés pour l’interdiction définitive de ces sacs parce qu’ils sont nuisibles à la santé et à l’environnement.

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