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Nabeul : Fortin El-Haouaria

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Du haut du fortin d’El-Haouaria, sur versant Est du djebel El-Haouaria, à la pointe du Cap Bon, au nord-est de la Tunisie,  on peut apercevoir, par temps clair, l’île italienne de la Sicile.

Par Raja Skandrani *

untitled-21Comment s’y rendre :
Quitter Tunis par la voie rapide en direction de Hammam-lif. Se rendre par la suite à Soliman. Contourner la ville et prendre la direction Korbous/El Haouaria. À l’entrée de El-Haouaria après le rond point, prendre à droite comme pour se rendre à Kélibia et tout de suite à gauche direction le port. Continuer sur la même route jusqu’au port qui offre un parking à partir duquel commencera la randonnée.

Itinéraire pédestre :

Derrière le poste de police du port se trouve, en hauteur, un restaurant. Se diriger vers le restaurant et arrivé à sa hauteur, se diriger vers la droite en direction de la falaise. C’est à partir de là que commencera l’escalade vers le fortin. Se diriger toujours vers le haut du djebel en empruntant les chemins de berger et parfois aussi les chemins tracés par le ruissellement des eaux de pluie. Après une bonne vingtaine de minutes on aperçoit déjà le fortin qui servira de repère pour continuer l’escalade. Après une heure d’ascension le fortin est une récompense.

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Descriptif du lieu :

Le versant Est du djebel El-Haouaria, sur lequel se trouve le fortin, est formé de trois petits monticules, le Djebel Mansab Addar (176 mètres) le Djebel Boukettana (182 mètres) et le Djebel Tartoucha (242 mètres).

Même si la falaise est inhospitalière, on est séduit par ce site sauvage. Il est possible du haut du Djebel d’apercevoir la Sicile. En outre, le site peut s’enorgueillir d’une belle plage au sable blanc et d’un littoral rocheux et escarpé où les eaux sont propices à la plongée sous-marine.

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Situé au sommet du Djebel, le fortin, qui se trouve sur un pic rocheux, offre par beau temps un panorama complet sur le détroit de Sicile. Avec des courtines percées de meurtrières il devait avoir une fonction d’observatoire. Il date du XVIIe siècle.

Aujourd’hui l’édifice est en ruine et les chambres s’ouvrant sur la cour intérieure servent de refuge aux bergers et à leurs troupeaux.

Un peu plus bas, accroché au flanc d’un rocher qui semble bondir vers la mer se trouve un temple de l’époque punique antérieure à la destruction de Carthage.

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Et un peu plus loin on peut atteindre un autre rocher sur lequel trônent les vestiges d’une forteresse également de l’époque punique. Tout porte à croire que les blocs de cette forteresse avaient été taillés in situ.

D’autres sites archéologiques font du Djebel un site d’une grande importance historique. C’est aussi un site naturel protégé qui couvre la totalité de la partie terminale du Cap Bon sur une superficie de 1200 ha. Le site est riche en mammifères dont certaines espèces sont protégées, comme le porc épic et le grand rinolophe dont on recense une population de 10. 000 individus dans la grotte aux chauves souris.

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Toute la région vit au rythme des migrations saisonnières de milliers de rapaces, faucons pèlerins et éperviers, perdrix et autres oiseaux migrateurs qui au printemps se préparent à traverser la Méditerranée en direction de l’Europe, avant de faire le chemin inverse dès qu’apparaissent les frimas de l’hiver.

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Oursin bleu

Cette plante vivace, essentiellement méditerranéenne, affectionne les régions rocheuses le plus souvent calcaires et les friches ensoleillées. La plante est spectaculaire par ses inflorescences d’un bleu profond formant une sorte de globe d’apparence épineuse, semblable à un oursin. De taille moyenne sa tige est poilue. Ses feuilles sont coriaces, épineuses et argentées sur leur face inférieure alors que l’autre face, le plus souvent nue, est vert sombre. Les bords légèrement enroulés portent de minuscules pointes épineuses. Ses fleurs bleues entourées de bractées bleu métallisé restent décoratives longtemps et peuvent être employées dans les bouquets secs.

 

* Editeur de ‘‘Saisons tunisiennes’’.

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