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Pour l’intégration des minorités religieuses dans les manuels scolaires tunisiens

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Les minorités religieuses n’ont pas leur place dans les manuels scolaires tunisiens. Une partie de l’histoire du pays est ignorée par les élèves. Une réforme est-elle possible?

C’est  ce qu’a proposé l’Association tunisienne de soutien des minorités (ASTM), qui a organisé, hier après-midi, à Tunis, une journée d’étude sous le thème : «Le rôle des minorités religieuses dans les manuels scolaires» et qui souhaite combler ce manque.

Le professeur d’histoire contemporaine Abdelkarim Allagui, qui a pris part à l’événement, a abordé la question du rôle des juifs tunisiens dans l’Histoire de la Tunisie. Il a notamment affirmé qu’il n’y a pas de place pour les juifs dans tous les manuels scolaires, qu’ils ont été omis des programmes scolaires, alors que leur histoire date de 2500 ans, avant les musulmans et les chrétiens, et qu’ils ont joué un rôle stratégique de pont entre la Tunisie et l’Europe.

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«Ils ont également  joué un rôle politique étant nommés ministres et députés sous le régime de Bourguiba. Malgré leur nombre réduit, ils ont été influents, mais ce rôle n’est pas mis en valeur actuellement», a précisé M. Allagui.

L’objectif de la réforme proposée est de rappeler à la nouvelle génération que la Tunisie est multiconfessionnelle, multiculturelle et hétérogène, composée de Tunisiens juifs, chrétiens et musulmans.

«C’est ainsi que nous pourrons consolider la pluralité», indique l’ATSM, qui appelle à réécrire l’histoire de la Tunisie dans les manuels scolaires afin de promouvoir la culture de coexistence entre Tunisiens de toutes les confessions.

«Cela éliminera la haine et le rejet et permettra d’encourager la solidarité et la paix entre tous les Tunisiens», ajoute l’ATSM en précisant que l’histoire des juifs tunisiens devrait être également incluse dans les médias et le 7e art afin rappeler que cette histoire fait partie de la mémoire nationale.

Y. N.

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