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Caid Essebsi : «On ne va pas mettre tous les djihadistes en prison»

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Beji Caïd Essebsi, à son retour à Tunis, accueilli, hier soir, par Youssef Chahed.  

La Tunisie n’a pas assez des prisons pour enfermer tous les djihadistes de retour des zones de conflits, a affirmé, vendredi, le président Caïd Essebsi.

Beji Caïd Essebsi (BCE), qui présentait, vendredi, à Paris, son nouveau livre « Tunisie : la démocratie en terre d’islam« , un long entretien avec la journaliste Arlette Chabot, paru cette semaine aux éditions Plon, a parlé, lors du déjeuner-débat organisé, à cette occasion, par le Cercle des médias, de la situation générale en Tunisie et, surtout, des succès enregistrés sur la voie de la construction démocratique et dans la lutte antiterroriste.

Le président de la république a indiqué, dans une interview accordée à l’AFP, que la Tunisie est obligée, de par sa constitution, d’accueillir tous ses enfants, y compris ceux qui reviennent des zones de conflit. Tout en assurant que le «terrorisme est aujourd’hui du passé et bien derrière nous» et que la Tunisie ne va pas, bien évidemment, les accueillir à bras ouverts, il a précisé que toutes les dispositions nécessaires sont prises pour que les djihadistes de retour de Syrie, d’Irak ou d’ailleurs soient surveillés de près et neutralisés. Et BCE d’expliquer que la Tunisie, tout en restant très vigilante, n’a pas assez de prisons pour enfermer tous les djihadistes revenant des zones de conflits.

«Avec l’intervention russe en Syrie, et les bombardements, il y a un repli (des djihadistes, Ndlr) vers la Libye, qui est la seule voie ouverte. Donc, quand ils sont en Libye, ils nous inquiètent beaucoup plus, car, ils sont près de notre frontière», a indiqué BCE. Qui a profité de la rencontre avec les médias pour lancer un appel aux touristes pour visiter la Tunisie «qui a fait beaucoup de progrès pour combattre le terrorisme», ajoutant qu’«elle n’est pas moins sûre que la France ou la Belgique».

Il est à rappeler que le président de la république a effectué, jeudi 1er décembre, une visite officielle à Bruxelles, à l’occasion du Sommet Tunisie-Union européenne, le 1er du genre organisé avec un pays partenaire de la Méditerranée, où il a donné un discours rassurant quant à la situation sécuritaire et économique et sur les avancées enregistrées par le pays sur le plan politique et en matière de droits de l’homme, des libertés et de la démocratie.

Z. A. 

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