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CTFCI : Bonnes perspectives malgré un climat d’affaires contraignant

CTFCI

Le ‘‘Baromètre de la conjoncture économique de la CTFCI’’ traduit un optimisme mesuré des chefs d’entreprise, malgré un climat d’affaires encore très contraignant.

La Chambre tuniso-française de commerce et d’industrie (CTFCI) a sondé les dirigeants d’entreprise afin de recueillir leur sentiment sur l’environnement des affaires en Tunisie pour l’année 2015/2016 et sur leurs résultats attendus pour 2016 ainsi que les perspectives 2017. Le but est d’avoir une appréciation sur le climat des affaires tel que perçu par les adhérents du CTFCI et de dégager une évaluation des performances des entreprises, du programme présenté par le gouvernement d’union nationale ainsi que de la nouvelle loi sur l’investissement.

La deuxième vague du baromètre a été menée, du 11 au 25 octobre 2016, auprès de 254 dirigeants adhérents de la CTFCI, représentant des entreprises de profils divers et variés, contre 259 dirigeants au cours de la première vague du baromètre de mars 2016.
En termes de taille, 40,6% des entreprises participant à l’enquête comptent 50 salariés ou plus, 38,6% comptent entre 10 et 49 salariés et 20,9% emploient entre 1 et 9 salariés.

En termes de répartition régionale, la majorité des entreprises sondées, soit 70,1%, sont situées sur le Grand Tunis, 16,1% au centre est (Sahel ou Sfax) et 13,8% dans les autres régions de la Tunisie.

En termes de secteur 46,1% des entreprises questionnées opèrent dans le secteur des services, 33,5% dans l’industrie et 19,7% dans le commerce.

En termes de nationalité, 74,8% des sociétés interrogées sont tunisiennes, 13,4% à participation française et 11,8% totalement françaises.

42,1% des sociétés questionnées lors de cette enquête opèrent exclusivement dans le marché local, 31,9% sont partiellement exportatrices et 26% totalement exportatrices.

A propos du climat des affaires, parmi la batterie de facteurs cités aux dirigeants comme pouvant constituer une contrainte sévère ou pas au développement de l’entreprise, ce sont les procédures administratives (citées par 64,0% des sondés), l’insécurité (60,2%) et la corruption (58,2%) qui forment les 3 plus grands obstacles.

Autres freins cités : l’accès au financement (41,2%) et la qualité des ressources humaines (35,0%).

Le sentiment général qui se dégage montre la poursuite de la détérioration du climat des affaires en 2016.

Parmi les conclusions de l’enquête, le climat des affaires se caractérise par des contraintes conjoncturelles; principalement l’insécurité et l’instabilité politique et d’autres plus structurelles se rapportant à la corruption et à la lourdeur des procédures administratives.

Néanmoins les infrastructures sont globalement satisfaisantes en Tunisie et le coût de la main d’œuvre reste un facteur compétitif.

D’un point de vue interne aux entreprises, 51,2% des entreprises pensent avoir des résultats bénéficiaires en 2017 mais environs 1 entreprise sur 4 pense avoir un résultat déficitaire. Les tensions sociales, notamment les grèves peuvent affaiblir davantage les entreprises.

Toutefois les dirigeants sont optimistes quant aux perspectives futures : 50,9% s’attendent à une augmentation de leur chiffre d’affaires en 2017.

I. B. 

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