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Les peuples reprennent le pouvoir

Le rejet des élites et des médias ne cessera de s’accentuer tant que ces derniers ne renonceront pas à la tentation de vouloir dicter aux peuples leurs choix.

Par Chedly Mamoghli *

Cette année 2016 ne cesse de confirmer le fossé énorme qui se creuse entre les peuples et l’establishment, composé des élites bien-pensantes et des médias et déconnecté de la réalité.

Les peuples donc les électeurs n’acceptent pas et ne supportent pas que cet establishment les considère comme des gamins incapables de faire le bon choix. Ils n’acceptent pas que ces élites choisissent à leur place, leur disent pour qui ils doivent voter et pour qui ils ne doivent pas voter. Ils ne supportent pas que l’establishment leur impose un candidat. Ils ne supportent pas ce mépris.

Les citoyens, partout, veulent une démocratie et non pas une oligarchie. La démocratie c’est le gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple. Et non pas le gouvernement des élites bien-pensantes où le peuple ne serait qu’un instrument pour exécuter leur volonté élitiste et où les élections ne seraient qu’une simple formalité. La voix du peuple ne doit pas être étouffée.

Cela a commencé avec le Brexit, j’en étais témoin en Angleterre. L’establishment a décidé, et ce dès le début qu’il fallait voter pour le maintien du royaume au sein de l’Union européenne (UE) et dès qu’une personne dérogeait à cette règle, on l’accusait d’être xénophobe, inculte, facho et un tas de d’invectives et de quolibets fusaient de toutes parts. Les Britanniques n’ont pas supporté cette méthode hautaine et ont rappelé que c’était eux qui décidaient et non pas l’establishment. De plus, les citoyens n’acceptaient pas que les bureaucrates de Bruxelles, qu’ils n’ont pas élus, décident de leur destin.

Après, c’étaient les États-Unis, l’establishment a imposé Hillary Clinton et pour eux, les élections présidentielles n’étaient qu’une formalité. Et on a vu le comportement des médias comme le ‘‘New York Times’’ qui à force de faire de l’excès de zèle est devenu le New York Hillary. La claque n’a pas tardé, Donald Trump a été élu. Le personnage est certes imprévisible et au ton agressif, j’en conviens. Toutefois, sa diabolisation a été contre-productive et n’a fait que le renforcer.

Aujourd’hui, les médias français qui sont la chasse gardée de la gauche bien-pensante ont commencé à diaboliser François Fillon. Il est devenu la cible idéale du système et le candidat à abattre. Cette diabolisation n’aura aucun effet mise à part le rejet croissant de l’establishment et le renforcement de François Fillon auquel le citoyen lambda de la France profonde qui vit loin de l’entre-soi parisien s’identifiera.

Par conséquent, ce rejet des élites et des médias ne cessera de s’accentuer tant que ces derniers ne renonceront pas à leur mépris et à leur arrogance. Ils doivent refléter la réalité et la diversité des opinions et non pas dicter aux peuples leurs choix.

* Juriste.

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