Les 13 détenus condamnés pour terrorisme, qui partageaient la cellule de Walid Zarrouk, à la prison de la Mornaguia, ont été transférés dans une autre geôle.
Suite à ce transfert, Walid Zarrouk a levé la grève de la faim sauvage, qui a nécessité son hospitalisation, a indiqué l’avocat du syndicaliste sécuritaire, Me Philippe de Veulle, également avocat des victimes françaises de l’attentat du Bardo (18 mars 2015).
Le 7 décembre dernier, Me de Veulle avait saisi Amnesty International et dénoncé les conditions de détention de son client, estimant que la présence, dans la même cellule, de détenus condamnés pour terrorisme, pourrait mettre directement en danger la vie de Walid Zarrouk, réputé pour sa dénonciation des mouvements extrémistes.
«C’est apaisant de savoir qu’il est désormais en sécurité et je remercie Amnesty International qui a su réagir rapidement», a indiqué Me de Veulle, tout en s’interrogeant sur l’absence de réaction de l’ambassadeur de France à Tunis, Olivier Poivre d’Arvor, qu’il avait interpellé sur cette affaire.
«Mon client n’est certes pas un ressortissant français, mais son affaire est liée à l’attentat du Bardo, où étaient tombées des victimes françaises», a rappelé l’avocat.
Rappelons que Walid Zarrouk, secrétaire général du Syndicat de la sécurité républicaine (SSR), détenu depuis plus de 4 mois, a été condamné, le 24 novembre dernier, à 26 mois de prison ferme, pour avoir, selon la justice, divulgué les noms de plusieurs hauts cadres sécuritaires chargés de la lutte contre le terrorisme et d’avoir mis ainsi leur vie en danger.
Y. N.
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