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Zriba : Un village perché, une source à 45 degrés

Le vieux village de Zriba, qui s’accroche à la colline au milieu de blocs écroulés, offre une vue panoramique sur les montagnes environnantes et la région agricole de Zaghouan.

Par Raja Skandrani *

Comment s’y rendre

Quitter Tunis par la voie rapide sud vers Sousse jusqu’à la sortie Mornag. Au centre du village du Mornag, tourner à gauche direction Bouficha.

Après 57 km d’une route sinueuse, qui traverse une très belle région de forêts de pins d’Alep et d’olivettes et qui offre également des vues remarquables sur les escarpements rocheux de plusieurs montagnes de la région, prendre la route à droite qui mène à Zaghouan et qui oblique par la suite à gauche pour conduire à Hammam Zriba.

Au centre du village contourner le rond-point avec l’horloge puis suivre la route jusqu’aux amoncellements de déblais d’une ancienne mine de fluorine et continuer tout droit sur la même route jusqu’au parking de la station thermale de Hammam Zriba.

Ici jaillit une source thermale sulfureuse à 45 degrés, connue pour ses bienfaits contre certaines maladies de la peau.

Itinéraire pédestre

À partir du parking revenir sur ses pas et franchir le pont qui enjambe le lit de l’oued El-Hammam, une petite rivière permanente bordée de lauriers.

Tout juste après le pont, emprunter le chemin à droite entre les déblais laissés par l’ancienne mine de fluorine, pour parvenir après quelques centaines de mètres à une bifurcation.

Prendre à droite la piste qui conduit 7 kilomètres plus loin à l’ancien village berbère de Zriba.

Descriptif du lieu

Tapies entre deux pointes rocheuses les maisons du vieux village de Zriba s’accrochent à la colline au milieu de blocs écroulés. Zriba a été déserté par ses habitants dans les années cinquante après le développement de la nouvelle ville dans la plaine.

Aujourd’hui 4 à 5 familles, totalisant une vingtaine d’âmes, vivent encore dans le village.

La plupart des maisons voûtées, mais en ruine, servent de bergeries.

En empruntant la ruelle principale escarpée et entrecoupée d’escaliers, on arrive à la petite mosquée à la tour carrée et crénelée.

Un peu plus haut une petite terrasse offre une vue panoramique sur les montagnes environnantes et la région agricole de la plaine de Zaghouan. Par temps dégagé, la vue s’étend jusqu’à la mer.

Une rue pavée mène jusqu’au sommet d’un piton offrant une belle vue plongeante sur tout le village avec en son centre quatre petites coupoles encadrant une grande cour centrale. C’est la zaouia du saint du village, Sidi Abdelkader Jilani.

Cyclamen persicum

Son nom vient du grec «kiklos» qui désigne un cercle.

Le cyclamen très séduisant, qui pousse en touffe, a des fleurs élancées odorantes de couleur blanche ou rose pâle, avec du rose foncé à la base. Les fleurs sont marquées de pourpre sur le pourtour de la gorge. Elle se compose de 5 pétales lancéolés et retroussés vers l’arrière. Le feuillage est persistant et très nervuré en vert plus clair.

Le cyclamen contient de la cyclamine qui est utilisée en homéopathie pour ses vertus thérapeutiques. Dans les pharmacopées du Moyen Orient le bulbe et les feuilles sont utilisés comme antiseptique pour traiter des problèmes de peau. Dans le code amoureux, le cyclamen symbolise la durée et la sincérité des sentiments.

Langue

Le mot Zriba signifie parc ou enclos. Ce terme est de la même famille que le mot «zarb», plante épineuse qui sert à clôturer l’enclos. La terminaison de Zriba fut utilisée pour désigner l’unité d’habitation rurale avec sa parcelle adjacente de terrain, dans laquelle on garde des moutons ou une basse-cour et où est entretenu un petit jardin potager.

* Editeur de «Saisons Tunisiennes».

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