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Libye: Ghannouchi prépare une rencontre à Tunis entre Al-Sarraj et Haftar

Ghannouchi multiplie les contacts avec différentes parties libyennes pour organiser une rencontre à Tunis entre le général Haftar et le chef du gouvernement Al-Sarraj.

Selon le quotidien londonien « Al-Quds », citant des médias libyens, Rached Ghannouchi, président du parti islamiste Ennahdha, est en entré en contact avec plusieurs parties libyennes et arabes pour tenter de trouver un terrain d’entente entre le général Khalifa Haftar, chef de l’armée libyenne qui contrôle l’Est libyen, et le chef du gouvernement d’union nationale Fayez Al-Sarraj, en vie d’une rencontre prochainement à Tunis.

Rappelons que des médias libyens ont annoncé, la semaine dernière, et sans donner des détails, que Ghannouchi, qui était en visite à Ankara, était en train de préparer, à la demande du président turc, Recep Tayyip Erdogan, une rencontre entre le dirigeant islamiste radical libyen Abdelhakim Belhaj (interdit d’accès au territoire tunisien, depuis 2014, pour des raisons sécuritaires) et le chef du gouvernement d’union nationale Al-Sarraj afin de trouver une solution à la crise dans leur pays.

Les mêmes sources ont ajouté qu’Ahmed Ouyahia, ministre d’Etat, directeur du cabinet à la présidence de la république algérienne, a, de son côté, effectué, dans le cadre de l’initiative tuniso-algérienne pour une solution négociée au conflit libyen, plusieurs visites, tenues secrètes, en Tunisie, où il s’est entretenu avec des dirigeants islamistes libyens, dont Ali Al-Sallabi, fondateur du partiAl-Bina Wa Tanmya (Construction et Développement), l’une des composantes des milices de Fajr Libya qui contrôlent la région de l’ouest libyen.

Le 27 janvier 2017, Rached Ghannouchi avait reçu Ali Al-Sallabi à son domicile, à Riadh Al-Andalous, à l’Ariana, au nord de Tunis.

Le dirigeant d’Ennahdha, très critiqué par l’opinion publique tunisienne pour le rôle de diplomatie parallèle qu’il assume dans le dossier libyen, a déclaré, dimanche 12 février 2917, aux médias qu’il cesserait d’intervenir dans ce dossier si le président de la république Béji Caïd Essebsi lui en faisait lui-même la demande. Il sait que ce dernier, son allié et néanmoins obligé, ne lui en ferait jamais la demande…

Z. A. 

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