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Le groupe Avril lance l’huile de colza sur le marché tunisien

Le groupe français Avril, acteur international des huiles et condiments, a lancé, via ses filières Lesieur et Cristal Tunisie, la 1ère huile de colza, plante désormais cultivée au nord du pays.

Par Zohra Abid


Cette huile végétale, qui vient de la graine noire de la fleur de colza et qui est reconnaissable par sa couleur jaune fluo, est enfin disponible sur le marché tunisien, et si tout va bien et que la production suive, elle serait exportée en Libye et pourquoi pas en Afrique subsaharienne.

C’est ce qui a été annoncé, lors du lancement de cette huile végétale, mercredi 15 février 2017, au siège de Cristal Tunisie, à Sidi Rezig, dans la banlieue sud de Tunis.

Ont pris part à cette cérémonie de lancement, du côté français, l’ambassadeur de France en Tunisie Olivier Poivre d’Arvor, Xavier Beulin, président du groupe Avril, Yves Delaine, directeur général délégué du même groupe, Romain Nouffert, responsable de Lesieur et le nutritionniste Dr Patrick Sérog. Et du côté tunisien, Omar El Béhi, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, chargé de la Production agricole, Fayçal Hafiane, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Industrie et du Commerce, chargé du Commerce, et Mohamed Ali Jarraya, directeur général de Cristal Tunisie, filiale du groupe Avril.

Huile de colza

Une huile qui a de l’avenir

Le projet, qui a été encouragé par le gouvernement tunisien depuis fin 2014, s’inscrit dans le cadre d’un partenariat associant le savoir-faire du groupe français Avril et de ses filières Lesieur, Cristal Tunisie, Sanders en matière du conditionnement et de la commercialisation de l’huile raffinée sous la marque Lesieur, et le groupe Carthage Grains, qui assure la trituration des graines en huile et en tourteau et le développement de filières agro-industrielles.

L’implantation de la culture de colza s’est articulée, dans une première étape, autour de la mise en place d’une filière rassemblant 104 agriculteurs cultivant au départ 1500 hectares, superficie qui a été étendue, en 2015, à 3157 hectares dans les régions de Béja, Bizerte et Zaghouan.

En 2015, les 1549 tonnes de grains réceptionnés de la première récolte ont permis de produire 480 tonnes d’huile. Ce n’est pas mal pour un début. Mais l’objectif est d’étendre la superficie de la culture de colza à 5000 hectares de terres de qualité et de familiariser les consommateurs avec cette huile diététique et bénéfique pour la santé.

Depuis le semis des graines de colza et jusqu’à la mise en bouteilles de l’huile, toutes les étapes sont soumises à des contrôles des plus stricts pour garantir un produit de qualité qui apporte les nutriments essentiels dont le corps a besoin, assure-t-on.

Huile de colza

Du champ à la bouteille

La Tunisie importe, chaque année, 180.000 tonnes d’huile végétale pour un montant estimé à 380 millions de dinars tunisiens (MDT) et la demande ne cesse de s’accroître. Les consommateurs intéressés par l’huile de colza, notamment ceux et celles qui cherchent à perdre du poids, doivent seulement s’habituer à son goût floral un peu prononcé. Ils ne tarderont pas à y prendre goût.

Cette huile végétarienne, comme l’huile d’olive, a de l’avenir en Tunisie, d’autant qu’elle est recommandée pour sa teneur en acides gras essentiels, comme l’acide linolénique, un oméga 3 qui régule la tension artérielle. Elle est, également, très prisée pour sa richesse en vitamine E, qui agit sur l’activité neuromusculaire.

En plus de la beauté des champs de colza, l’huile qu’on en tire apportera un nouveau goût que les Tunisiens apprécieront et qui s’ajoutera à celui de l’huile d’olive, qui fait la réputation de la Tunisie, a lancé Olivier Poivre d’Arvor. Après avoir fait la promotion de l’huile d’olive, des oranges et des dattes tunisienne, l’ambassadeur de France fait aujourd’hui celle de l’huile de colza, bonne pour la santé et pour l’économie et qui lui rappelle les champs de colza de sa Bretagne natale.

«Avec la Tunisie, la France a beaucoup d’échanges dans le domaine agro-alimentaire mais pas assez en agriculture. Or, les terres tunisiennes sont de qualité, ont une bonne image à l’extérieur et font vivre beaucoup de gens», a souligné l’ambassadeur français, et d’ajouter : «Le numérique est aujourd’hui un excellent secteur économique, mais tout le monde s’y met et peut y exceller, alors qu’une terre de qualité pour les bonnes cultures n’existe pas partout».

Aussi, et à côté du colza qui produit une huile diététique idéale pour l’assaisonnement des salades et des crudités et adaptée pour faire revenir à la poêle viandes, poissons et légumes, il y a un autre secteur qui mérite d’être développé, en Tunisie, celui de l’alimentation animale. Le tourteau pour les ruminants, par exemple, est aussi une autre culture innovante qui va créer des emplois, a conclu M. Poivre d’Arvor.

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