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Moncef Marzouki : La démocratie tunisienne est faussée et menacée

Moncef Marzouki a déclaré que la démocratie tunisienne est faussée et menacée, mettant en garde le monde extérieur contre l’image erronée qui est en train d’être véhiculée sur la Tunisie.

Dans une nouvelle interview accordée, vendredi 17 février 2017, à la chaîne de télévision qatari Al-Jazeera, son média chéri qui, on le sait, est financé par le très «démocrate» émir du Qatar, l’ex-président provisoire de la république, a affirmé que la démocratie en Tunisie est menacée par un compromis faussé, citant dans ce cadre le gouvernement d’union nationale présidé par Youssef Chahed.

M. Marzouki a, par ailleurs, critiqué les partis au pouvoir, qui ont pris la direction du pays à la suite des élections législatives et présidentielles de 2014, qu’ils avaient du reste perdues, battus lui et son parti à plates coutures, indiquant qu’il y a une tentative de véhiculer à l’extérieur une image fausse de la Tunisie faisant croire qu’elle représente une exception. «Pourtant la vérité est tout à fait contraire», a-t-il dit.

L’ex-président, qui s’est mis dans la peau d’un opposant politique, posture qu’il affectionnait même quand il résidait au Palais de Carthage, a dit mettre en garde le monde extérieur face à l’image erronée véhiculée sur la Tunisie.

Dans l’interview accordée la semaine dernière à la même chaîne, ses déclarations avaient suscité une vague d’indignation chez les dirigeants politiques et la société civile en Tunisie. Et pour cause: il y avait traité les Tunisiens d’immoraux, d’hypocrites et de corrompus.

En réaction, des citoyens ont observé un sit-in devant le domicile de l’ancien président à Sousse, aux cris de «Dégage!».

En outre, une plainte pour diffamation à l’encontre du peuple tunisien a été déposée auprès des tribunaux contre l’ex-président de la république par intérim, qui perçoit encore des émoluments et des avantages liés à son passage par le Palais de Carthage, au frais des contribuables.

Ne craignant pas de se couvrir de ridicule, il y est d’ailleurs habitué, M. Marzouki a indiqué, dans l’entretien d’hier qu’il présenterait sa candidature à la présidentielle de 2019 pour solliciter les suffrages les suffrages de ses compatriotes, qu’il ne rate aucune occasion pour les insulter.

Abderrazek Krimi

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