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Crise libyenne: Tunis, Alger et le Caire retroussent les manches

Les ministres des Affaires étrangères tunisien, algérien et égyptien tiennent dimanche une réunion à Tunis pour tenter de trouver une solution à la crise en Libye.

Cette rencontre entre les trois chefs de la diplomatie des pays voisins de la Libye, initialement prévue pour le 1er mars prochain, a donc été avancée pour ce dimanche 19 février 2017, car le temps presse.

Dans un communiqué officiel, rendu public vendredi, le ministère tunisien des AE a annoncé le changement de ce rendez-vous, expliquant que « suite à nos consultations avec les ministres égyptien et algérien des Affaires étrangères, il a été décidé que la date de cette réunion, qui se tiendra en Tunisie, soit avancée.»

Cette rencontre tripartite devrait passer en revue les résultats des tractations menées par les trois pays avec les différentes factions libyennes dans le but de rapprocher les positions de ces dernières, selon le communiqué du ministère des AE tunisien.

Elle s’est également fixée pour objectif de jeter les bases d’une solution politique consensuelle à la crise en Libye et de créer les conditions propres à réunir toutes les parties libyennes autour de la table du dialogue. En outre, au terme de leur réunion, lundi 20 févier, le trio ministériel des pays voisins de la Libye soumettra au président Béji Caïd Essebsi un compte-rendu de leur rencontre.

Plusieurs facteurs semblent avoir dicté à ce partenariat diplomatique tuniso-algéro-égyptien l’obligation d’accélérer les choses. Outre l’expression de leur solidarité avec le peuple libyen, l’impasse, la confusion et l’insécurité qui règnent en Libye ont généré bien des soucis en Tunisie, en Algérie et en Egypte. Et si cette instabilité libyenne venait à se poursuivre, elle pourrait aggraver encore plus la situation dans la région nord-africaine et, sans doute également, bien au-delà…

L’Union européenne (UE), entre autres parties, suit ces développements de très près et pourrait même décider de dire son mot, ne serait-ce que sur le chapitre migratoire de cette crise libyenne car, avec l’approche de la saison printanière, les risques sont élevés que des vagues de boat people, par centaines de milliers, déferleront sur les côtes européennes…

Marwan Chahla

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