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Santé : Un système de contrôle informatisé pour réduire le vol de médicaments

Le ministère de la Santé a limogé en un seul mois 6 de ses cadres, suite à des preuves les inculpant dans des affaires de corruption.

C’est ce qu’a annoncé la ministre de la Santé, Samira Merai, qui parlait lundi 20 février 2017, lors d’une séance d’audition devant la commission de la santé et des affaires sociales de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) réservée à l’examen du programme du ministère dans le cadre du plan quinquennal 2016-2020, mettant l’accent sur l’impact économique et social de la corruption dans le secteur de la santé publique, qui prive parfois les citoyens du bénéfice des services fournis par l’Etat dans ce domaine, notamment par la disparition des médicaments ou des équipements des hôpitaux et des centres de santé.

Elle a, par ailleurs, présenté le plan d’action adopté par son ministère pour lutter contre ce fléau et ce à travers le développement d’un système de contrôle informatisé qui sera généralisé à tous les hôpitaux pour un coût global estimé entre 400 et 600 millions de dinars tunisiens (MDT), notamment dans le volet de la gestion des médicaments entre la Pharmacie centrale de Tunisie (PCT) et les services hospitaliers publics et privés, qui permettra de réduire de 30% le déficit du budget lié au vol de médicaments. C’est là, en tout cas, l’économie réalisée par l’expérimentation de la nouvelle application au niveau du centre hospitalo-universitaire Habib Thameur, à Tunis.

Samira Merai a insisté, par ailleurs, sur l’importance accordée par le plan quinquennal 2016-2020 à la lutte contre la corruption, indiquant que la bonne gouvernance demeure, dans les choix du gouvernement d’union nationale, un moyen incontournable pour redresser l’économie nationale, notamment dans le secteur de la santé, vital pour le pays.

La corruption «ne passera plus impunie», a-t-elle lancé, annonçant, dans ce cadre, qu’un décret ministériel verra prochainement le jour qui classera tout acte de vol comme une violation de confiance et sera, par conséquent, susceptible de sanctions judiciaires stipulées par la loi en vigueur dans cette catégorie d’infraction.

A. K.

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