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Caïd Essebsi agacé par la rencontre Marzouk-Haftar à Benghazi

Le Palais de Carthage reproche à Mohsen Marzouk de n’avoir pas coordonné avec le président Caïd Essebsi sa rencontre, aujourd’hui, avec le général Khalifa Haftar, en Libye.

Dans un communiqué publié mercredi 22 février 2017, la présidence de la république a commenté la rencontre, le même jour, à Benghazi, en Libye, entre Mohsen Marzouk, le secrétaire général de Machrou Tounes, avec le général Khalifa Haftar, commandant en chef de l’armée nationale libyenne, en rappelant à l’intéressé la nécessité de coordonner au préalable ce genre d’initiative avec chef de l’Etat ou avec le ministère des Affaires étrangères.

«La présidence de la république salue les efforts visant à promouvoir l’initiative présidentielle relative à la résolution de la crise libyenne. Elle appelle, cependant, toutes les parties à coordonner avec les institutions de l’Etat. Seul le ministre des Affaires étrangères est habilité à conduire la politique étrangère de la Tunisie», souligne le communiqué, en précisant que Mohsen Marzouk n’a pas informé au préalable ni le Palais de Carthage ni le ministère des Affaires étrangères de sa visite en Libye, se contentant d’un appel téléphonique depuis Benghazi pour informer les autorités tunisiennes de la présence d’une délégation de Machrou Tounes en Libye.

Outre Mohsen Marzouk, la délégation comprend le député Al-Horra Sahbi Ben Fraj et le porte-parole du Machrou Hassouna Nasfi.

On remarquera, cependant, que, dans son entretien avec Nessma TV, diffusée dimanche dernier, M. Caïd Essebsi avait indiqué que Rached Ghannouchi ne l’informait pas systématiquement de ses rencontres avec des personnalités officielles étrangères, ajoutant qu’il n’y voyait aucun mal. Il avait même félicité le président du parti islamiste Ennahdha pour son soutien aux tentatives visant à trouver une solution politique négociée à la crise libyenne.

Les rencontres de son fils Hafedh Caïd Essebsi, patron autoproclamé de Nidaa Tounes, avec Ignacio Ibanez, secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères espagnol, à Madrid, en juillet 2015, ou avec le Premier ministre turc Tayyip Recep Erdogan, à Ankara, en août de la même année, ne l’avaient pas dérangé non plus.

Dire donc que l’initiative de Mohsen Marzouk l’a agacé est un euphémisme…

Y. N.

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