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Mutuelleville : Pourquoi a-t-on fermé la garderie «Club Mendès-France»?

Une jeune diplômée a ouvert une garderie à Mutuelleville, à Tunis, qui a été inexplicablement fermée: perte de temps, d’énergie, d’argent et surtout d’espoir pour la propriétaire.

Nahla Gaaya lance un cri de désespoir et dénonce l’administration tunisienne qui, au lieu d’encourager les jeunes à investir, leur met des bâtons dans les roues.

En août 2016, la jeune promotrice a monté son projet à Mutuelleville en ouvrant la garderie Club Mendès-France. Elle a mis toutes ses économies pour aménager l’espace loué et les travaux ont duré 2 mois pour être en conformité avec le cahier des charges du ministère des Affaires de la femme et de la famille.

Le jardin a également été aménagé en présence de la police et d’huissiers pour une mise en conformité définitive avec les normes de sécurité et l’obtention de l’agrément final.

Mais à sa grande surprise, elle a découvert qu’un ordre de fermeture de l’établissement, émanant du gouverneur et transmis à la police, a été exécuté le jour-même de la demande et en présence du personnel Club Mendès-France. Les raisons de cette décision ne lui ont pas été expliquées.

Nahla Gaaya a donc fait opposition en transmettant au ministère les papiers de l’autorisation obtenue et l’agrément de conformité au cahier des charges.

Le dossier complet et une demande de réouverture ont été transmis, le 10 février 2017, au gouverneur, pour annulation immédiate de l’ordre de fermeture et reprise de l’activité. Mais depuis, rien n’a été fait.

«La justice a reconnu mes droits, le ministère a autorisé mon activité et le gouverneur a transmis et fait exécuter un ordre de fermeture. C’est inexplicable. Tout a été fait dans les règles de l’art. On attend quoi pour exécuter la décision de réouverture?», déplore Mme Gaaya, qui dénonce ces pratiques, estimant que cela décourage les jeunes à investir en Tunisie.

«Depuis, je ne cesse de demander l’autorisation de reprendre mon activité mais on me donne toujours la même réponse: monsieur le gouverneur n’a toujours pas signé», a-t-elle ajouté.

Y. N.

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