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Remaniement ministériel : L’UGTT fait entendre sa musique

L’UGTT n’a pas apprécié le remplacement de l’un de ses anciens dirigeants au gouvernement Chahed par un haut cadre de l’organisation patronale.

La réaction du l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) au remaniement ministériel partiel effectué samedi 25 février 2017 par le chef du gouvernement Youssef Chahed ne s’est pas fait attendre : le secrétaire général Noureddine Taboubi a appelé le bureau exécutif à une réunion extraordinaire, aujourd’hui, pour examiner l’impact de ce remaniement et ses retombées sur le soutien de la centrale syndicale au gouvernement d’union nationale, issu de l’accord de Carthage dont l’UGTT est signataire.

«L’UGTT n’a pas été consultée pour ce remaniement», a écrit Sami Tahri, membre du bureau exécutif, sur la page officielle de l’UGTT sur Facebook, ajoutant que cette décision «constitue un dépassement de l’accord de Carthage».

Selon Tahri, la réunion extraordinaire, dimanche, du bureau exécutif de l’UGTT va examiner le remaniement qui a envoyé plusieurs messages à la centrale syndicale, car, s’est-il interrogé, «quel rapport pourrait avoir Khalil Ghariani, dirigeant de l’Utica, la centrale patronale, qui n’a jamais occupé le moindre poste dans la fonction publique, avec le ministère de la Fonction publique et de la Gouvernance?».

Noureddine Taboubi et Youssef Chahed

Le courant ne passe plus entre Noureddine Taboubi et Youssef Chahed.

L’UGTT n’a visiblement pas digéré le remplacement de l’un de ses anciens dirigeants à la tête de ce département, Abid Briki en l’occurrence, par un cadre de l’organisation patronale, que l’UGTT a souvent eu en face d’elle dans les négociations sociales.

Selon les milieux syndicaux, ce changement exprime des intentions qui animent le chef du gouvernement Youssef Chahed et qui ne seraient pas dans l’intérêt des travailleurs.

Abderrazek Krimi

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