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Lamia Zribi : L’Etat va céder ses parts dans Carthage Cement

La ministre des Finances Lamia Zribi a confirmé l’intention de l’Etat tunisien de céder ses parts dans la société Carthage Cement, indiquant que la procédure n’est qu’à son début.

Dans une déclaration accordée aux médias, lundi 27 février 2017, à l’issue de son audition par la commission de la réforme administrative, de la bonne gouvernance, de la lutte contre la corruption et du contrôle des dépenses publiques, la ministre a affirmé que «la décision de cession des parts de l’Etat dans cette société opérant dans un secteur stratégique a été prise eu égard aux problèmes financiers que connaît la société et à ses difficultés aux niveaux de la production et de l’exportation».

Lamia Zribi a ajouté que la société, où l’Etat détient 41% du capital, est incapable d’honorer ses engagements auprès des banques.

Elle a, par ailleurs, indiqué que l’Etat a tenté de redresser la situation de la société en y injectant la liquidité nécessaire pour lui permettre de couvrir ses dettes auprès des banques estimées à 500 millions de dinars. Ces dettes ont, par ailleurs, été rééchelonnées et l’Etat a octroyé à la société un crédit par le biais de la Caisse des dépôts et consignations (CDC).

Cette décision de céder une entreprise publique s’inscrit dans le cadre des réformes annoncées par le gouvernement, notamment la cession d’une partie des parts de l’Etat dans le capital de certaines banques et entreprises publiques opérant dans les secteurs non concurrentiels.

Ces mesures, qui ont été annoncées par la ministre des Finances dans un entretien accordé samedi 25 février à Reuters et confirmées par le chef du gouvernement Youssef Chahed, le lendemain, dans son entretien avec la chaîne privée El-Hiwar Ettounsi.

Il est à rappeler, d’autre part, que ce plan de réformes structurelles s’inscrit dans les engagements de l’Etat vis-à-vis du Fond monétaire international (FMI) et de l’accord signé avec cet établissement financier, en avril 2016, conditionnant l’octroi d’un crédit d’un montant de 2,8 milliards de dollars à la mise en œuvre de ces réformes, dont fait partie la cession des certaines entreprises publiques déficitaires.

Abderrazek Krimi

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