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Bourse de Tunis : La société Meubles Intérieurs sonne la cloche

Une séance solennelle a été organisée, le jeudi 23 mars 2016, pour marquer l’introduction de la Société Ateliers Meubles Intérieurs (SAM), sur le marché principal de la Bourse de Tunis.

Par Wajdi Msaed

La cérémonie s’est déroulée au siège de la Bourse des valeurs mobilières de Tunis (BVMT), qui a fêté, par la même occasion, la 81e société cotée sur la place de Tunis et la 2e introduction depuis le début de l’année 2017.
SAM, qui avait reçu, en décembre 2016, l’aval du conseil d’administration de la BVMT pour finaliser les procédures de son admission, a présenté une communication financière, le 20 février 2017 et démarré, le même jour, les inscriptions à l’offre publique à prix ferme (OPF), qui se sont poursuivies jusqu’au 6 mars au prix de 5,2 DT l’action.

Une demande dépassant l’offre

Aujourd’hui, à 10 heures, Hatem Ben Slimane, Pdg de SAM, a sonné la cloche annonçant le démarrage des négociations sur le titre de son entreprise, en présence notamment de Bilel Sahnoun, Pdg de la BVMT, de Saleh Essayel, président du Conseil du marché financier (CMF), et du représentant de l’Association des intermédiaires en bourse (AIB).

«J’exprime mes remerciements et ma reconnaissance pour tous les partenaires qui ont participé à cette souscription qu’ils soient des banques, des compagnies d’assurance, de grandes sociétés ou de petits porteurs», a déclaré Hatem Ben Slimane, ajoutant que cette forte participation, qui a dépassé les prévisions, «témoigne d’un capital de confiance placé en notre entreprise».

Hatem Ben Slimane.

«En effet, la SAM, qui a bien saisi l’importance de la communication à travers la bourse, a pu dépasser ses objectifs assignés pour 2016, soit 15 millions de dinars tunisiens (MDT) comme chiffre d’affaires et 4 MDT comme résultat net. On a finalement atteint un chiffre d’affaires de 16 MDT et un résultat net de 8 MDT à la fin de l’exercice», a-t-il expliqué.

«C’est ainsi, ajoute le Pdg de Sam, que la demande exprimée pour l’OPF a représenté 1,6 fois l’offre de titres et qu’elle a attiré 688 investisseurs et le placement global 9 investisseurs, tandis que le placement privé a attiré 3 investisseurs institutionnels, soit au total 701 nouveaux investisseurs»

Se développer à l’extérieur

Pilotée par l’intermédiaire Mena Capital Partners (MCP), représenté par Anouar Braham, cette introduction a été réalisée au moyen de la cession de 304.205 actions par OPF, de 964.017 actions par placement global et 252.801 actions par placement privé; soit un total de 1.268.222 actions ou 36,1% du capital au prix unitaire de 5,2 DT l’action.

C’est cette réussite que Hatem Ben Slimane envisage de conforter à l’avenir en focalisant l’effort de la société sur le marché extérieur.

En effet, leader sur le marché local avec 19% de part de marché, la SAM a procédé au recrutement d’un directeur chargé de l’export. «Il se déplacera, dès demain, à Dubaï, pour signer un contrat de partenariat avec la société Harmen Muller dont les chaises de renommée internationale sont vendues en 7 millions d’exemplaires», a précisé, à ce propos, le Pdg de SAM. Pour s’externaliser, la société lorgne particulièrement vers à l’Afrique subsaharienne et, notamment, la Côte d’Ivoire, un pays en plein boom économique.

Bilel Sahnoun.

Au Maghreb, c’est le marché algérien qui est en point de mire, mais les formalités douanières posent problème. «Nous appelons les autorités tunisiennes à fournir l’effort nécessaire pour faciliter les transactions entre les deux pays et éliminer les barrières douanières de part et d’autre, à l’instar de ce qui se passe en Europe», a-t-il lancé en conclusion.

Tout en souhaitant la réussite et la longue vie à ce nouveau venu à la bourse, Bilel Sahnoun a fait remarquer que cette introduction permettra à SAM de diversifier ses sources de financement, de bénéficier de l’avantage fiscal et de garantir la pérennité du groupe.

Se félicitant de cette introduction, Saleh Essayel a rappelé, pour sa part, les deux conditions sine-qua-non pour garantir un bon parcours en bourse. «Une bonne communication et une stabilité des prix afin qu’ils ne tendent pas vers la baisse», a-t-il dit. Et d’ajouter: «La société est appelée, conformément à ses engagements, à reprendre ses actions, en cas de baisse des prix, afin de ne pas léser ses actionnaires», a-t-il cru devoir rappeler.

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