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Tabib dénonce l’absence de volonté politique de lutter contre la corruption

Chawki Tabib dénonce la persistance, en Tunisie, d’une volonté politique d’entraver l’action de la justice dans le domaine de la lutte contre la corruption.

Le président de l’Instance nationale de la lutte contre la corruption (INLCC), qui parlait hier, vendredi 24 mars 2017, lors d’un colloque organisé par l’Union de magistrats de la cour des comptes (UMCC) sur «le rôle de la juridiction financière dans le renforcement de la gouvernance locale», a précisé que ces entraves politiques durent depuis des dizaines d’années.

M. Tabib a déclaré, par ailleurs, que la guerre contre la corruption n’est pas encore gagnée et qu’on a encore besoin de plusieurs années pour venir à bout de ce fléau qui ronge le tissu économique et social de la Tunisie.

Il a affirmé, à ce propos, que la réussite du processus de transition démocratique dépend de la mise en place d’une justice indépendante capable d’agir efficacement contre toute tentation de faire dévier ce processus de ses objectifs en épargnant la corruption et les corrompus.

M. Tabib a souligné, d’autre part, le manque de moyens mis à la disposition des instances chargées dans la lutte contre la corruption, et ce contrairement à ce que le chef du gouvernement Youssef Chahed ne cesse d’annoncer, aussi bien au médias que devant l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), affirmant dans ce cadre que le budget d’un million de dinars tunisiens (MDT) octroyé à la cour des comptes et celui de 2 DMT accordé à l’INLCC sont largement insuffisants pour permettre à ces deux instances de s’acquitter convenablement de la tâche qui leur a été assignée.

Chawki Tabib a affirmé, en outre, que le manque de moyens logistiques mis à la disposition des instances chargées de la lutte contre la corruption ne peut qu’engendrer une situation d’impuissance devant un mal que toutes les parties considèrent comme un grand handicap empêchant le bon fonctionnement des secteurs économiques et sociaux conformément aux principes de l’Etat de droit.

Il est à rappeler que le chef du gouvernement, Youssef Chahed, ne cesse de souligner l’effort fourni par son gouvernement dans le domaine de la lutte contre la corruption, y compris les facilités et les moyens mis à la disposition de l’INLCC et des autre institutions chargées d’enquêter sur la corruption et de lutter contre ce fléau.

Abderrazek Krimi

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