Le système de mise en service des enseignants, assistants pédagogiques et inspecteurs de l’enseignement pour la production des manuels scolaires sera bientôt abandonné.
Cette décision du ministère de l’Education, qui a été prise conformément aux recommandations du dialogue national sur l’enseignement, répond aussi à une revendication exprimée par le syndicat général des inspecteurs de l’enseignement secondaire, a indiqué le ministère dans un communiqué publié sur son site web officiel, ajoutant que la production des manuels scolaires et des supports pédagogiques numérisées se fera, désormais, par voie de concours.
Un appel d’offre sera lancé, à cet effet, en vertu de la loi n° 1188 de l’année 1992 relatif aux dispositions spéciales pour la production des manuels scolaires, et un cahier de charges élaboré qui précisera les normes, les caractéristiques techniques et le contenu pédagogique des manuels et supports multimédias qui feront l’objet de ce concours.
Il est à rappeler que le ministère de l’Education a déjà annoncé que les nouveaux programmes et manuels scolaires entreront en vigueur à partir de l’année scolaire 2018-2019 pour l’enseignement primaire et une partie de l’enseignement préparatoire et secondaire et seront généralisés pour tous les autres niveaux au début de l’année scolaire 2019-2020.
Ce renouvellement des programmes et manuels scolaires suscite, cependant, quelques interrogations. Ceux en cours actuellement ont été conçus et mis en circulation depuis moins d’une dizaine d’année, une période que les experts pédagogiques et des sciences de l’éducation jugent insuffisante pour juger de leur apport et pour envisager la production de nouveaux programmes et manuels scolaires. D’autant plus que toute décision de renouvellement doit être précédée d’une évaluation des programmes et manuels anciens.
Par ailleurs, cette évaluation doit faire le point des lacunes et des insuffisances pour les éviter à l’avenir et réaliser un vrai saut qualitatif dans les nouveaux programmes à élaborer. Ce qui n’a pas été fait jusque-là.
Aussi, la crainte est-elle de voir les nouveaux programmes et manuels avoir le même sort que les précédents, surtout s’ils n’ont pas été conçus sur la base d’un vrai dialogue entre toutes les parties concernées.
Abderrazek Krimi
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