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Colloque à Tunis : Terrorisme et discours médiatique

L’Institut de presse et des sciences de l’information (Ipsi) organise un colloque international sur «Le phénomène du terrorisme à travers le discours médiatique».

Le colloque, organisé en collaboration avec la fondation allemande Konrad Adenauer, se tiendra les 13, 14 et 15 avril 2017 à l’hôtel Ramada Plaza, Gammarth, dans la banlieue nord de Tunis.

Il tend à «appréhender les potentialités et les caractéristiques communicationnelles du discours médiatique en tant que mécanismes et contenus ayant des dimensions sociales, économiques et culturelles spécifiques pour faire face au phénomène du terrorisme au-delà du sens commun», indiquent les organisateurs dans le texte de présentation de l’événement.

Le colloque vise également «l’examen de la dimension communicationnelle du discours médiatique actuel en déterminant sa capacité de démanteler la signification commune du phénomène du terrorisme et à relever les caractéristiques spécifiques du discours médiatique.»

Conscient de la multiplicité des motivations ainsi que de la pluralité sémantique du terrorisme, les participants vont examiner et revoir méthodes de traitement médiatique dans une perspective pluridisciplinaire.

Par ailleurs, et partant du constat que «les différents moyens de communication ont tendance à diffuser des discours médiatiques statiques banalisant le réel social, alors qu’il tend à se compliquer de jour en jour», les organisateurs du colloque estiment que cette tendance vulgarisant le réel «se répercute sur le traitement du phénomène du terrorisme qui revêt plusieurs aspects à travers l’histoire et les espaces géographiques et culturels.»

«Les visions actuelles du phénomène à travers le monde se basent sur une représentation politique, officielle, technique et sécuritaire négligeant la portée subjective et symbolique du phénomène», relèvent aussi les organisateurs, estimant que ce phénomène est abordé dans une perspective partiale et partielle. Le discours médiatique qui en résulte est, par conséquent, «marqué par des espaces vides créant chez le récepteur un état d’incertitude et un affaiblissement d’analyse et de prise de position.»

Aussi les débats seront-ils axés sur les questions suivantes : les contenus des discours médiatiques et communicationnels ayant pour objet le phénomène du terrorisme; les effets de ces discours médiatiques sur les récepteurs; la détermination des espaces vides marquant les discours médiatiques; les conséquences de ces espaces vides et de leurs nouveaux positionnements, idéologiques soient-ils, terroristes ou autres.

Les axes des travaux sont les suivants : l’impact des spécificités sémiotiques du discours médiatique sur les modes de réception; les stratégies sécuritaires et le discours médiatique; la publicité idéologique des acteurs médiatiques et les espaces vides; les règles de concurrence et le piège des stratégies de propagande en faveur des terroristes.

Source : communiqué.

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